Mercredi 9 juin 2010 à 20:47

Les pensées des uns et des autres. L'étalement de leur vie intellectuelle, leur orgueil vain à penser des choses sur lesquelles ils apposent une étiquette de valeur (fait plus ou moins conscient visiblement). Et cette expression, vaguement à la mode : " masturbation intellectuelle " qui apparemment justifie tout, lorsqu'elle est teintée d'un certain cynisme qui vise à montrer une distanciation entre l'homme, l'acte puis le propos. Mais nous ne sommes là que dans une certaine couche de la population. D'autres se contentent de montrer (bien que dans le verbe soit induite la notion de volonté, elle n'intervient aucunement ici) la médiocrité de leur existence en vous interpellant vulgairement dans nos plus mornes Leclerc et autres centres commerciaux. Les gens me désespèrent, et me harcèlent grâce à cet outil ô combien primordial pour ma socialisation : mon téléphone portable !

L'ironie réside, quoiqu'il en soit, dans le fait que je sois parmi eux. Un jour, je balancerai le reste et mon PC et ce ne sera pas pour m'acheter un Mac.


Lundi 17 août 2009 à 21:25

J'avoue que je ne sais plus vraiment que vous raconter. Vous êtes peu à me lire, et je ne retire rien de l'écriture. Si demain je me prenais en main, peut-être me soulagerais-je pour un temps. J'ignore et me fous. Il y a peut-être quelque chose. Ce retour à l'enfance alors que j'aimerais m'échapper. Je ne suis plus une petite fille mais ils sont si nombreux à parler de moi comme telle. Inconsciemment. Qu'importe en vérité. Qu'importe sauf parfois. Ils me dégoûtent, me sont insupportables par moment, tous. Qui sait ? Ca n'est peut-être qu'un passage. Peut-être qu'à force de dénigrer les cases, je suis tombée dedans ?

Il paraît aussi, que je réfléchis à l'envers. Drôle d'idée, plaisante idée, au fond. Je ne suis pas vraiment à l'aise avec moi même en ce moment. C'est une sensation étrange. Elle m'avait quittée depuis bien longtemps. Je me dérange, je ne me conviens pas. Comme engoncée. M'occuper me rend toujours plus légère. Alors j'attends et je vis pour attendre.

Puis là, j'ai littéralement envie de raconter n'importe quoi. Par exemple, hier soir j'ai vu un pommier embrasser mon chat. Et, les crevettes applaudissaient. Bonsoir, mon chapeau est déjà tombé.



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Quoi ?

Vendredi 19 juin 2009 à 11:31

Je veux désirer, je désire vouloir. La soirée a été longue, ou la nuit a été courte. Ce matin, je me suis réveillée tôt, 7h10. Hier, j'ai un peu bu, un peu fumé avec indifférence j'ai ri et dansé aussi. On dirait que je fais tout par dépit. Rien ne me fait véritablement envie, j'y vais, je fais pour me distraire. Ils sont tous hypocrites, et au fond, je suis la pire. Possible que ce soit de la lâcheté, dans ce cas, je ne me démarque pas des autres. Peu importe en fait. Je le fais parce que je veux me faciliter les choses, leur dire qu'ils sont gerbants avec leur bien-pensance, puis me rendre compte de leurs regards vides, de leur incompréhension. J'en parle, mais ça ne compte pas non plus vraiment, je me suis résignée. Obtenir ce que je veux, c'est tout ce qui m'importe. Mais que veux-je ?

J'ai remarqué aussi, que souvent avec les gens, les rares gens de valeurs, je m'excusais souvent et de tout. De mon imperfection, finalement. Je vous prierais de ne pas me parler de ce lieu bien trop commun qui dirait que demoiselle perfection n'existe pas. Je suis trop sentimentale, toujours trop. Pourtant, je sens qu'il me quitte peu à peu, il s'en va avec les illusions, la niaiserie aussi sans doute. J'attends le jour où je souffrirai. Parce que je n'en sortirai pas indemne, d'ailleurs j'aimerais ne pas en sortir, juste y entrer.

Je songe qu'il est impossible de ne pas faire un article empreint de sensiblerie quand on écoute Aznavour : "Je croyais que tout meurt avec le temps qui passe. Mais non, je n'ai rien oublié, rien oublié. Je ne sais trop que dire, ni par où commencer, les souvenirs foisonnent, envahissent ma tête." Que de sottises. Il me ramène à mes déchirements qui n'en sont plus. Mes petites souffrances qui n'en n'ont jamais été. Toutes ces conneries dont on s'embarrasse pour se remplir. Il est vrai que je suis vide maintenant, parce que le superflu s'en va peu à peu. Encore quelques jours, et je pourrai véritablement faire ce que je veux. Mardi soir, tout sera terminé. Je ne vivrai plus qu'à l'intérieur.

Je hais ce genre de journées apathiques. Heureusement que Desproges a fait des spectacles, et que les gens ont eu la présence d'esprit d'aimer ce qu'il faisait, sinon ces journées seraient toutes perdues. Je me souviens du temps des solitudes hivernales, les froids dimanches passés à regarder des films en buvant du thé. Personne ne comptait pour moi, ça n'était véritablement qu'une illusion. Aujourd'hui me revoilà à vouloir retrouver l'innocente neutralité, la pureté.

Ce qui me fait penser à une discussion que j'ai eu. Nous parlions de la réflexion, et d'atteindre un niveau de conscience supérieur, une intélligence supérieure. J'exposais l'idée suivante : pour atteindre cette forme de supériorité, il faudrait d'une manière où d'une autre se purger pour devenir une feuille vierge qu'on ne pourrait corrompre. L'expérience est nécessaire, mais elle inclut autrui et autrui engendre la médiocrité - ce qui m'étonne -. La paradoxe se situe dans le fait qu'en ne sachant rien nous ne pouvons nous élever, mais qu'en ayant vécu nous sommes suceptibles - et c'est le plus souvent le cas - de nous enfoncer dans ce que nous fuyons.

Ne trouvez-vous pas que mon raisonnement reste très basique ? J'ai presque - parce qu'en vérité je me fiche de votre avis - honte de ce genre d'article qui me laisse profondément insatisfaite. Sur ce, bonne journée.

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