(Noir)
Les feux s'allument enfin dans la petite salle, j'attends. Les acteurs apparaissent un à un. Ils sont quelconques, des hommes et des femmes comme les autres, sans rôle particulier que celui d'être ce qu'ils sont. Cette fois ci sera différente, je le sais déjà. La pièce commence, ils s'agitent, vont de quiproquos en scènes inutilement tragiques. Ils dramatisent alors qu'en fait, il suffirait que l'un deux monte sur une chaise pour tout expliciter. Exaspération.
(Noir)
Je me réveille dans un lit à l'odeur de parfum bon marché, les draps sont doux, fraichement lavés. La précision avec laquelle l'odeur s'impose me surprend. Je n'ai pas encore ouvert les yeux. Je ne sais pas pourquoi. Habituellement, le réveil est accompagné de cet automatisme. Je crois que je ne suis pas chez moi, ou qu'on a dormi avec moi. Je ne me souviens que de cet étrange pièce de théâtre. Il fait chaud. Les yeux toujours clos, je repousse le drap. Maintenant, c'est une odeur de démaquillant qui emplie mes narines.
(Noir)
Je balance les clés sur la table. Demain matin, je passerai encore dix minutes à les chercher au milieu de tout ce que j'entasse dans mon minuscule havre. Alain est là, endormi. Ces derniers temps il reste le soir et s'en va avant l'aube. Il me manque quand il dort. Bizarrement, même quand il s'en va ça ne me fait pas cette effet, le voir là, étendu, abandonné me rend jalouse et insignifiante. J'émerge. Je suis à le regarder depuis dix bonnes minutes, à penser des conneries.
(Noir)
Je hurle à ce qui semble être une none " Allez au Diable, vous et votre âne, je ne partirai pas aujourd'hui !". Je crois reconnaître Musset. Je m'en vais apparemment fâchée.
(Noir)
" J'en sais rien. Que veux tu que je te dise. Ouais, je t'aime ". La porte a claqué. Je m'assois, et commence à travailler, en songeant à la surprise que j'avais concocté pour le soir. Un porte-jartelle noir, brodé, trouvé par hasard et payé une fortune. Mais ces petites choses lui font plaisir, et cette manière délicate qu'il a de me les retirer m'excite. Je bourre ma pipe, j'ai l'oeil lubrique. Cependant, je sais qu'avant de passer à la jouissance, il faudra comprendre.
(Noir)
Les feux s'allument enfin dans la petite salle, j'attends. Les acteurs apparaissent un à un. Ils sont quelconques, des hommes et des femmes comme les autres, sans rôle particulier que celui d'être ce qu'ils sont. Cette fois ci sera différente, je le sais déjà. La pièce commence, ils s'agitent, vont de quiproquos en scènes inutilement tragiques. Ils dramatisent alors qu'en fait, il suffirait que l'un deux monte sur une chaise pour tout expliciter. Exaspération.
(Noir)
Je me réveille dans un lit à l'odeur de parfum bon marché, les draps sont doux, fraichement lavés. La précision avec laquelle l'odeur s'impose me surprend. Je n'ai pas encore ouvert les yeux. Je ne sais pas pourquoi. Habituellement, le réveil est accompagné de cet automatisme. Je crois que je ne suis pas chez moi, ou qu'on a dormi avec moi. Je ne me souviens que de cet étrange pièce de théâtre. Il fait chaud. Les yeux toujours clos, je repousse le drap. Maintenant, c'est une odeur de démaquillant qui emplie mes narines.
(Noir)
Je balance les clés sur la table. Demain matin, je passerai encore dix minutes à les chercher au milieu de tout ce que j'entasse dans mon minuscule havre. Alain est là, endormi. Ces derniers temps il reste le soir et s'en va avant l'aube. Il me manque quand il dort. Bizarrement, même quand il s'en va ça ne me fait pas cette effet, le voir là, étendu, abandonné me rend jalouse et insignifiante. J'émerge. Je suis à le regarder depuis dix bonnes minutes, à penser des conneries.
(Noir)
Je hurle à ce qui semble être une none " Allez au Diable, vous et votre âne, je ne partirai pas aujourd'hui !". Je crois reconnaître Musset. Je m'en vais apparemment fâchée.
(Noir)
" J'en sais rien. Que veux tu que je te dise. Ouais, je t'aime ". La porte a claqué. Je m'assois, et commence à travailler, en songeant à la surprise que j'avais concocté pour le soir. Un porte-jartelle noir, brodé, trouvé par hasard et payé une fortune. Mais ces petites choses lui font plaisir, et cette manière délicate qu'il a de me les retirer m'excite. Je bourre ma pipe, j'ai l'oeil lubrique. Cependant, je sais qu'avant de passer à la jouissance, il faudra comprendre.
(Noir)