Dimanche 22 mars 2009 à 14:03



Qu'est ce que je donnerais pour ne plus jamais entendre que ce que je fais est joli ? Ca n'est jamais joli, il est probable que la notion de beauté soit la plus détestable des notions quand il s'agit d'art, à mon sens en tout cas. C'est mon égo sans doute, mais ça me fout la gerbe d'entendre que c'est joli. Peut être parce que ça me montre que je me suis plantée. Les gens se trompent tout le temps, et bon sang, ce qu'ils sont décevants ! On a dit lâcheté et hypocrisie, très bien. Ca me donne envie de ma taire. Mais par orgueil et par esprit de contradiction je m'obstine à continuer, je ne m'explique plus. Ca m'use. Menteuse éventuelle. Ca aussi, chaques fois je suis un peu plus énervée. Je voudrais qu'on me regarde et qu'on sâche. Je vais écouter William, ne plus m'expliquer parce qu'il vaut mieux mourir incompris. J'abandonne malgré les bonnes surprises, je suis toujours déçue. Je l'oublie jusqu'à la fois d'après parce que ça n'est pas si important souvent. Mais au fur et à mesure ça m'use.

Ce matin, je savais que raconter cela n'avancerait à rien. Je me suis demandée pourquoi ça avait de l'importance. C'est évidement parce que comme tout le monde j'imagine rencontrer l'Ami(e), ça n'arrive pas mais comme l'espérance est là je me fais avoir à chaque fois. Quelle naïveté ! Bien, de toutes façons il faut que je commence, nouvelle tentative de faire quelque chose d'autre qu'une joliesse.

ps : William est un vieil ami qui a écrit par exemple Songe d'une nuit d'été.

Dimanche 15 mars 2009 à 20:44



Quand on nait Salade, l'huile et le vinaigre vous tombent du ciel, c'est long difficile et incertain de s'en défaire.

Dimanche 15 mars 2009 à 14:44

La tension entre l'artiste et la composition, je n'y ai pas pensé plutôt parce que j'étais obnubilée par mon envie de violence, que soit dit en passant je n'ai absolument pas assouvie puisque je n'aurais pas pu exploser correctement la composition à cause de mon manque de force. Mais passons, cette tension existe puisque l'oeuvre, est issue de moi. Alors,  ce n'est plus une tension suggérée mais une tension bien réelle, ma composition ne prend plus tout son sens à travers la réaction de l'autre quand il est agressé, mais elle se suffit à elle même puisque elle a subie un choc qui dénote une tension entre l'artiste et son oeuvre. Quoique si on considère que pour qu'il y ait tension, il faut qu'on pense cette tension, on raye par conséquent mon raisonnement puisque il faut alors forcément un "spectateur" qui pensera la tension et la fera exister. L'oeuvre seule n'est rien qu'un volet avec des collages et de la peinture bleue dans lequel on a fait un trou avec une masse. A moins que...

Samedi 14 mars 2009 à 17:24

"Il est de notre devoir de tout faire et même plus pour sauver ce monde. (...) J'espère me tromper, je n'y crois pas, mais je l'espère. un univers mental ne renonce jamais à lui même si des forces extérieures ne l'y contraignent pas..."
Bertrand Meheust - Philosophe pessimiste méthodique sur France inter ce matin vers 9h -

Vendredi 13 mars 2009 à 22:53

Je n'évolue pas, comme beaucoup de gens. On dira que grâce à mon environnement j'ai eu une enfance heureuse, ma vie est douce, bien je dirai plutôt qu'à cause de lui, j'en suis là. Alors bien sûr je ne regrette absolument pas, tout était beau, plein d'espoir, j'étais heureuse. Bon, il y a eu les non-dits, les choses que je sentais, et la solitude, le désarroi ; qui m'ont peut être rendue lucide sur l'homme à un moment. Mais maintenant je suis une moisissure dégoutante qui n'a plus rien à dire. N'ayez pas pitié ou ne riez pas de ce que je dis, la seule différence entre vous et moi c'est que vous ne le savez pas. Je n'évolue pas, c'est fou comme ces quelques mots peuvent avoir l'effet d'un coup de poignard. Il sonne la fin de quelque chose. Surtout, si vous en êtes au stade du "je sais ce que je vaux", n'allez pas plus loin. Ne doutez pas de vous, vous êtes capable ou plutôt vous pensez l'être puisque vous ignorez que vous avez des faiblesses et des lacunes aussi énormes que le grand canyon. Ca marche comme ça : le voilage de face empêche la lucidité mais cultive l'assurance, elle amène la confiance en les idées qu'on exprime. Sans cela, vous n'osez plus rien dire, et la seule personne à qui vous voudriez prouver que vous pouvez plus à déjà statuée sur votre cas. J'étais cool, maintenant je suis calme. Ah, évidement je suis moins fatiguée. Forcément quand on sait que nos petits problèmes de merde n'en sont même pas, ça aère. Maintenant, j'ai envie de violence. Ca se ressent dans mes compositions d'art plastique. Je n'ai plus la patience d'antan. Je veux que ça aille vite et que ça dérange. Créer une tension entre l'oeuvre et celui qui la regarde, faire un lien. Envoyer un gros coup de masse au centre de la composition, faire gicler de la peinture rouge ou bleu, je n'ai pas encore décidé. L'idée derrière cela ? Aucune, ça fonctionne à l'instinct. J'ai voulu avoir une démarche intellectuelle dans toutes mes autres créations, maintenant je m'en fous. Il n'y aura personne pour y chercher un sens, pourquoi lui en donner un ? Si vous voulez absolument quelque chose, je dirais la représentation de mes pulsions mêlée à une envie profonde de déranger celui qui regarde, de l'énerver, qu'il soit aussi tendu que je le suis. Qu'il s'emporte. Pour ça, simplement une poire remplie de peinture rouge, une étiquette : "appuyez ici" et la curiosité des gens. Le résultat : mon rire, et la preuve du matérialisme, du manque de sens de l'humour, de l'égo humain. Je sais comme j'aurais réagis, je sais que je me serais emportée, à cause de mon égo en ce qui me concerne. Ca sera succulent. Aucun intérêt, je vais au bout de mon inutilité, de mon mutisme, de ma connerie, pour pouvoir allez au delà. Je veux pas stagner, par simple esprit de contradiction. Je ne veux pas vous ressembler. 


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