Mercredi 23 décembre 2009 à 1:05

Je suis une inconnue pour moi-même. Toujours naturelle.  Inconsciemment nuancé le naturel, pourtant. Comme un mensonge auquel on aurait pas pensé. Il me semble que l'expérience m'aiderait. Avoir traversé ces années lentes où la réflexion semble porte de sortie, et le désespoir inévitable. L'Art me sauvera-t-il du plongeon dans l'anéantissement ?

Je me sens tout sourire à nouveau, quand l'amour avec ses longs cheveux se pointe pour me rappeler que tout n'est pas abstrait.

Je suis multiple.  Mais surtout, millénaire et innocente. Je suis bancale, par là.



http://iougenaie.cowblog.fr/images/IMG3165Copie-copie-1.jpg
Photographie réalisée par moi dans le cadre d'un travail sur l'identité.


J'écris pour me clarifier les circonstances.

Mardi 20 octobre 2009 à 19:54

Note d'un soir vide. 

A propos du deuil,  

" Qu'en est il des sentiments si le manque ne compte pas ? Si nous considérons que le manque est la sensation qui résulte du fait que l'on existe plus pour une personne (morte elle ne peut pas avoir conscience de notre existence), on peut dire que le sentiment de tristesse et ceux qui l'accompagnent en cas de deuil ne sont que les effets que le manque produit sur la Psyché : déséquilibre. Et si, l'idée même que l'Homme ne peut pas vivre seul était conditionnée par cela ? J'entends par là que si un individu vit totalement seul, il peut venir à douter de sa propre existence puisqu'il est le seul à en avoir connaissance et que la plupart de nos certitudes sont basées sur le fait que nos pairs les partagent. Pas de bras, pas de chocolat : pas de pairs, pas de certitudes. La question est alors de savoir si l'Homme pourrait accepter cet état de flou, de neutralité absolu. Plus de sentiments, d'émotions, de considérations futiles, plus de Temps etc. Une liberté de penser et d'agir totale. La réponse peut sans doute se révéler négative puisque plus que jamais l'Homme serait en face de sa Vanité. Que ferait il ? Choisirait il la mort ? Ou la longue attente de sa putréfaction ? "

Jeudi 23 juillet 2009 à 16:41

http://iougenaie.cowblog.fr/images/TharonJuillet2009052.jpg

Qu'est ce qui peut séparer un être humain sans expérience particulière ou douloureuse des autres êtres humains ? Où se fait la cassure entre lui et les gens ? Peu importe ce qui aurait pu être, ce qui compte c'est ce qui est. Il y a un an, je pensais qu'il y a avait un espoir, je forçais la prédestination, j'étais là pour sauver le monde. Est-ce donc la réaction logique lorsqu'on ne supporte plus la demi mesure et l'inaction. Lorsqu'on méprise et qu'on hait, on fabrique de l'amour et de l'espoir. On se renie sans s'en rendre compte, on devient instrument de la société en voulant la changer. Le pire sans doute, c'est qu'on se pense différent.

Je constate que les sentiments sont pour la plupart des inventions de notre cerveau, ils servent à nous intégrer à la société dans laquelle nous évoluons. J'aimerais savoir exactement ce qu'est un sentiment. Le dictionnaire donne une définition douteuse : "Connaissance plus ou moins claire donnée d'une manière immédiate : sensation, impression". Ca nous le savions déjà, et ça ne nous avance guère quant à l'existence des sentiments. nous les créons forcément, mais quelle est la valeur de cette création ? D'ailleurs deux facteurs s'opposent : sentimental et raisonnable. Quoiqu'on peut aussi remmettre en cause l'opposition de ceux ci, puisque la raison repose sur la réalité, or la réalité n'est jamais que subjective. La subjectivité est liée aux sentiments, à ce que l'on ressent. La raison dépend des sentiments ou l'inverse. Il n'y a pas si longtemps j'ai posé cette question : "Est ce que mes sentiments réels se sont ceux que je ressens où ceux que je pense avant de les ressentir ?". Je ne vous dirai pas ce qu'on m'a répondu, je crois que la réponse varie selon les personnes. Elle est peut être là, la fracture, d'ailleurs. Le 50/50 ne marche pas, c'est la non-décision. Il faudrait ne rien ressentir. Atteindre la neutralité absolue, voir les faits tels qu'ils sont. Ne plus dépendre de la réalité commune mais de la réalité qui existe.

Ou alors, je raconte des fadaises...

Edit : Un sentiment c'est une réaction chimique.

Lundi 20 juillet 2009 à 12:58

 
Il m'arrive de rêver, à une plateforme au dessus de l'agitation. Un angle de vue différent, ce qui est drôle c'est que vous aurez remarqué que si on enlève "angle de vue" on peut lire "Un différent", oui, indifférent. N'être touchée par rien, au fond, ça n'a pas quelque chose que j'ai véritablement voulu, c'est simplement arrivé. On se retrouve au milieu de 80 000 personnes qui hurlent et sautent sur une mélodie simplette à laquelle on a ajouté un débit de conneries et on se rend compte du fait énoncé précédemment. On finit aussi par être d'accord avec l'amoureux qui vous disait quelques jours avant que l'important était le contenu et pas la manière. Notre société est faite de dorures qu'on appellent valeurs,  morales, et quête d'une normalité dont personne vraiment ne connait l'allure. A l'intérieur de celle ci, c'est vide et mort, corrompu sans doute. 

***

"
Qu'il était beau, son visage. Qu'il était supra-terrestre, quand elle le disait ! Une tristesse omnisciente flottait, claire et froide, au fond de ses yeux, qui semblait avoir souffert toutes les souffrances imaginables et leur avoir dit oui. Les lèvres parlaient péniblement, entravées, comme on parle quand on a le visage raidi par un grand froid ; mais, entre les lèvres, aux commissures, sur la pointe fuyante de la langue qui ne se montrait que rarement, se jouait, par contraste avec la voix et le regard, une sensualité douce et exquise, un fervent désir de volupté. Un petit frisson tombait sur le front calme et lisse, et, de ce coin de peau affluait, de temps en temps, comme un souffle vivant, cette onde de ressemblance virile, de magie hermaphrodite. Je l'écoutais, apeuré et pourtant comme assoupi, à demi absent."

Le Loup des steppes - Hermann Hesse, p. 100.

 

Vendredi 5 juin 2009 à 17:44

 Le week-end sera vide. Je n'essaie pas d'oublier, je n'essaie rien. Je me laisse aller. Je voudrais surgir du néant. Je me rends compte de la sottise et de l'aveuglement, surtout quand je fais semblant. Il n'y a qu'à me regarder pour savoir que mes traits ne marqueront jamais la souffrance ni ne confondront l'épuisement. A ma manière je suis inexpressive. Le sourire est ma position la plus naturelle. Je peux feindre les expressions parce que je ressens les émotions, mais au fond, tout est superflu, et factice. C'est comique de voir que sans tout cela, il ne reste rien. Quand je pense que ces illusions sont à la base de la construction de chacun, il me semble logique que le monde en soit là. Suivant ce raisonnement, je suis soit un mirage soit un mensonge. Mais, ça induit qu'il y ait un tier, or les tiers ne sont pas à prendre compte autrement dit : je ne suis rien de tout ça. Un funambule, voilà ce que je suis, la seule différence c'est qu'il faut tomber, mais pas du côté où le filet est élimé. J'arrête là la métaphore foireuse.

Se rendre compte que tout cela est illusoire et cesser de le faire par habitude ou par lâcheté, cesser d'être con et de le justifier


http://iougenaie.cowblog.fr/images/Anniversairetheo13ansparunbelapresmidiestival042Copie.jpg

 

<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast