Le néant s'oppose à nous chaque fois que nous creusons profondément. C'est pour cette raison, sans doute, que peu de personne creuse. J'aurais développé l'idée, mais je me trouve ce soir à écouter la radio. Il faudrait vous décrire l'ambiance : Une demoiselle assise à cette table, qui avait déjà vécu tant d'histoires, écrivait. La chaleur étouffante de ces éternelles soirées estivales sur les épaules, le vague à l'âme et l'euphorie à la surface de ses pensées. Elle ne pensait pas vraiment, elle avait juste envie de trouver les mots justes. Oublier les répétitions, manier le verbe comme elle fait toubilloner sa main lorsqu'elle a décidé de dessiner. Elle désaprouve, c'est ce qui est le plus comique. Les apparences sont révulsantes, la vérité n'existe pas dans les illusions. Mais c'est un être paradoxal, c'est un être humain. Oui, elle aime les pléonasmes. Ils usent les mots. D'ailleurs, elle oublie ce à quoi elle songe, elle commence sa phrase et ne peut plus la finir puisque déjà une autre pensée l'a traversée.
Non, ce ne sera pas fini, je n'ai pas envie. L'inachevé n'est pas mon genre, peut-être que ce soir, je suis tout à fait autre chose. Les pièces ont bougé. Une nouvelle partie d'échec a commencé. Ou alors rien, autre chose. Pamplemousse. Zigomar aussi sans doute.
Non, ce ne sera pas fini, je n'ai pas envie. L'inachevé n'est pas mon genre, peut-être que ce soir, je suis tout à fait autre chose. Les pièces ont bougé. Une nouvelle partie d'échec a commencé. Ou alors rien, autre chose. Pamplemousse. Zigomar aussi sans doute.