Mercredi 1er juillet 2009 à 9:23

Les jours s'enchainent. L'oisiveté me prend dans ses filets. Pourtant, ils m'attendent.

Le rêve d'un curieux,

Connais-tu, comme moi, la douleur savoureuse,
Et de toi fais-tu dire : «Oh! l'homme singulier !»
- J'allais mourir. C'était dans mon âme amoureuse,
Désir mêlé d'horreur, un mal particulier ;

Angoisse et vif espoir, sans humeur factieuse.
Plus allait se vidant le fatal sablier,
Plus ma torture était âpre et délicieuse ;
Tout mon cœur s'arrachait au monde familier.

J'étais comme l'enfant avide du spectacle,
Haïssant le rideau comme on hait un obstacle...
Enfin la vérité froide se révéla :

J'étais mort sans surprise, et la terrible aurore
M'enveloppait. - Eh quoi ! n'est-ce donc que cela ?
La toile était levée et j'attendais encore.

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal

     (...)
"Ma tendre amie, je n'ai pas rêvé de vous cette nuit, du moins pas dans mon souvenir, mais vous avez bercé mes songes."
(à l'intention d'Hécate)

Dimanche 19 avril 2009 à 10:56

Ce qui m'exaspère le plus ce doit être cette demi-mesure, cette complaisance dans la médiocrité. Ce qui me dégoute c'est cette connerie, choisie, cultivée comme un rang de tomates. Puis, cette manière de répondre que comme tout le monde est dans le même bateau, il n'y a pas lieu d'en sortir. Je me suis rarement sentie aussi mal, embarrassée de moi même, irritée par ce que je ne sais pas et qui m'aiderait sans doute. Entre deux eaux, incapable de choisir entre dégout et indifférence profonde. Comme tout est vain, ça n'a aucun espèce de sens de haïr les gens, mon inexpérience me conforte dans cette idée. Il y a aussi cette angoisse d'être encore plus seule que je ne le suis déjà. Personne ne sait, parce que ça n'a aucun intérêt de raconter l'incompréhensible. La raison de cette solitude, c'est l'ambiguïté de mes pensées, je me contrefous de tous, sans pour autant les haïr. J'aime la facilité dans laquelle ils me plongent, et étonnement j'en ai besoin.

Lorsque j'entends du Jazz, je sens, je sais que je ne suis pas de maintenant. Je n'étais pas faite pour regarder le monde encastré dans le mur à cause de l'Homme attaché à son individualisme mais sans aucune individualité. Je n'en peux plus. On me détruit chaque jour un peu plus, et peut être que c'est ce que je veux. Je n'en peux plus de cette indécision, qu'ils me détruisent, me fassent les haïr définitivement, ça n'a aucune importance. Mes pensées me sortent par les yeux, je dois savoir. Quoique je fasse, je suis impuissante, rongée. Je devrais partir. 

http://iougenaie.cowblog.fr/images/2009041876431.jpg
Edit : On finit par se calmer. On saura, c'est une question de réflexions. On ne peut pas stagner.
Je ne veux pas que mon chat meurt (Ah bon ?).

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