Jeudi 23 juillet 2009 à 16:41

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Qu'est ce qui peut séparer un être humain sans expérience particulière ou douloureuse des autres êtres humains ? Où se fait la cassure entre lui et les gens ? Peu importe ce qui aurait pu être, ce qui compte c'est ce qui est. Il y a un an, je pensais qu'il y a avait un espoir, je forçais la prédestination, j'étais là pour sauver le monde. Est-ce donc la réaction logique lorsqu'on ne supporte plus la demi mesure et l'inaction. Lorsqu'on méprise et qu'on hait, on fabrique de l'amour et de l'espoir. On se renie sans s'en rendre compte, on devient instrument de la société en voulant la changer. Le pire sans doute, c'est qu'on se pense différent.

Je constate que les sentiments sont pour la plupart des inventions de notre cerveau, ils servent à nous intégrer à la société dans laquelle nous évoluons. J'aimerais savoir exactement ce qu'est un sentiment. Le dictionnaire donne une définition douteuse : "Connaissance plus ou moins claire donnée d'une manière immédiate : sensation, impression". Ca nous le savions déjà, et ça ne nous avance guère quant à l'existence des sentiments. nous les créons forcément, mais quelle est la valeur de cette création ? D'ailleurs deux facteurs s'opposent : sentimental et raisonnable. Quoiqu'on peut aussi remmettre en cause l'opposition de ceux ci, puisque la raison repose sur la réalité, or la réalité n'est jamais que subjective. La subjectivité est liée aux sentiments, à ce que l'on ressent. La raison dépend des sentiments ou l'inverse. Il n'y a pas si longtemps j'ai posé cette question : "Est ce que mes sentiments réels se sont ceux que je ressens où ceux que je pense avant de les ressentir ?". Je ne vous dirai pas ce qu'on m'a répondu, je crois que la réponse varie selon les personnes. Elle est peut être là, la fracture, d'ailleurs. Le 50/50 ne marche pas, c'est la non-décision. Il faudrait ne rien ressentir. Atteindre la neutralité absolue, voir les faits tels qu'ils sont. Ne plus dépendre de la réalité commune mais de la réalité qui existe.

Ou alors, je raconte des fadaises...

Edit : Un sentiment c'est une réaction chimique.

Mardi 16 juin 2009 à 22:24

Tu es mignonne avec tes fleurs, des hortensias. Je me demande pourquoi tu as eu tellement envie de la voir sourire de cette façon, être gênée des silences entre vous,  et puis inventer, toujours un peu plus pour qu'ils n'existent pas justement, pour qu'elle soit bien juste quelques minutes au son de ta voix cassée. Pourtant elle n'a rien d'exceptionnel, elle ne t'as pas comprise et n'a pas cette supériorité qui t'attire habituellement. Finalement ça n'est qu'affaire de sentiments, c'est méprisable et pourtant tu l'as fait pour elle. Elle t'a sortie de ton dégoût en quelques sortes. Tu te demandes si c'est très conciliable. Mais peu importe, ça lui a fait tellement plaisir. Tu mentirais à l'infini pour que les gens seuls aient ce sourire, cette manière de te regarder. Pourtant, elle ne te manque pas, tu ne ressens rien à l'idée de son absence. Mais, tu voulais lui faire plaisir, qu'elle soit bien. Inexplicable.

Edit : Mais comprendrait-elle ? Cette affection profonde mais existante seulement en sa présence. Affection éternellement éphémère. Finalement n'est ce pas comme tout ? Existant seulement parce que pensé. J'ai créé tout cela pour m'occuper le coeur, et ai prétexté que c'était mon encéphale adoré (mais pas vraiment usé) qui m'avait soufflé l'idée. Non, il ne s'agit pas d'un mensonge à moi-même et à elle, il s'agit de concilier dégoût et amour, désespoir choisi et consolation désirée. Il s'agit peut-être de ne pas se contredire à la croisée même de ses contradictions.

Dimanche 10 mai 2009 à 14:14

"Ce qu'il y a avec les gens qui savent c'est que lorsqu'ils vous disent une vérité, il n'y a pas d'arrogance seulement l'aplomb de l'expérience. Vous, vous écoutez, vous essayez d'échapper à cette parole qui si elle vous atteignait vous briserait et vous répondez un vague "je ne sais pas". C'est étonnant comme ces cinglantes réflexions vous coupent de tous vos moyens. Vous êtes là, le regard vide, telle une sotte. Vous avez presque envie de pleurer : les larmes des idiots qui fuient la plombante vérité. "
Eugénie. 03/05/09
(Entretien entre Boris et Lola, Les chemins de la liberté, tome 1 de Sartre.)

J'ai envie de vous dire que je pense souvent que si dans un salle remplie de gens, tout le monde est persuadé qu'il y a au centre de la dite salle une énorme masse noir mouvante alors celle ci existera. 
 

Dimanche 19 avril 2009 à 10:56

Ce qui m'exaspère le plus ce doit être cette demi-mesure, cette complaisance dans la médiocrité. Ce qui me dégoute c'est cette connerie, choisie, cultivée comme un rang de tomates. Puis, cette manière de répondre que comme tout le monde est dans le même bateau, il n'y a pas lieu d'en sortir. Je me suis rarement sentie aussi mal, embarrassée de moi même, irritée par ce que je ne sais pas et qui m'aiderait sans doute. Entre deux eaux, incapable de choisir entre dégout et indifférence profonde. Comme tout est vain, ça n'a aucun espèce de sens de haïr les gens, mon inexpérience me conforte dans cette idée. Il y a aussi cette angoisse d'être encore plus seule que je ne le suis déjà. Personne ne sait, parce que ça n'a aucun intérêt de raconter l'incompréhensible. La raison de cette solitude, c'est l'ambiguïté de mes pensées, je me contrefous de tous, sans pour autant les haïr. J'aime la facilité dans laquelle ils me plongent, et étonnement j'en ai besoin.

Lorsque j'entends du Jazz, je sens, je sais que je ne suis pas de maintenant. Je n'étais pas faite pour regarder le monde encastré dans le mur à cause de l'Homme attaché à son individualisme mais sans aucune individualité. Je n'en peux plus. On me détruit chaque jour un peu plus, et peut être que c'est ce que je veux. Je n'en peux plus de cette indécision, qu'ils me détruisent, me fassent les haïr définitivement, ça n'a aucune importance. Mes pensées me sortent par les yeux, je dois savoir. Quoique je fasse, je suis impuissante, rongée. Je devrais partir. 

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Edit : On finit par se calmer. On saura, c'est une question de réflexions. On ne peut pas stagner.
Je ne veux pas que mon chat meurt (Ah bon ?).

Mercredi 1er avril 2009 à 14:44

Je manque de rigueur, la preuve, je n'ai pas fini le dernier article. Ca arrive souvent quand je m'ennuie en écrivant, si je m'ennuie c'est que vous aussi, si je m'ennuie c'est que je ne suis pas allée au fond des choses. 

« Et nous crevons par la Blague, par l'ignorance, par l'outrecuidance, par le mépris de la grandeur, par l'amour de la banalité, et le bavardage imbécile. »
[ Gustave Flaubert ]

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"Je pleure trop au dedans pour pouvoir pleurer au dehors."
[Flaubert]

J'écoute de la musique qui raconte des histoires connes, je pleure quand on me dit des choses d'une réalité et d'une beauté désarmante, je lis, je répète, je me dis que l'école crée le conformisme de la pensée. Je me dis que dans le fond je m'en fous. Je regarde les gens se complaire dans la médiocrité, j'essaie de ne pas m'y enfoncer encore plus (peut être que j'y suis au fond ? Comment le saurais-je après tout ?), je me débats dans cette mélasse. Je cherche la vérité, mais je ne la trouve pas, je ne la mérite pas. Comme vous, je suis un mensonge. Je ne veux pas ça pathétique, je vous assure. Je repense à cette histoire de papier bulle, je crois que c'est pire chez moi : des cousins et des couettes parfaitement opaques qui empêchent de voir, d'entendre, même de sentir. Quand on gratte un peu, on entrevoit, mais rien de conséquent. On fini par être l'inconscience ou la crédulité incarnée. Je n'avais plus pleuré depuis Février. J'ai souris, mais d'un sourire un peu amer. J'aimerais être le Te Deum de Lully, si on matérialisait ce que je veux parvenir à être je voudrais que ce soit cette musique, forte et profonde, puissante et mystérieuse. Je m'égare en futilité. Je voudrais m'abandonner.

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