Dimanche 13 septembre 2009 à 12:40

Voici une bonne heure que le corps de la jeune demoiselle exprimait le besoin d'être débarrassée de sa matière fécale, cependant elle avait décidé qu'elle ferait marcher son 33 tours et qu'elle écrirait ces quelques mots avant. Alors son corps souffrait. 

Quelques minutes plus tard.


Son besoin assouvi elle songea à ce que l'Homme ne savait guère apprécier les plaisirs qui lui était inhérents. Quand le simple fait de satisfaire sa faim devrait procurer une sensation d'assouvissement et de satisfaction complète, l'Homme n'y prête plus attention et cherche ou crée des myriades d'autres besoins plus difficiles à satisfaire et terriblement futiles.

Passons sur ces considérations sans grand intérêt que tout à chacun aura sans doute remarqué puisque discernables sur lui-même. Vous relèverez l'ironie bien entendu.

Je me demandais l'autre soir pourquoi personne ne remettais en cause le système de comptage du temps. On a perfectionné les moyens évidemment mais jamais nous n'avons annihilé la notion de temps ou ne l'avons révolutionné d'une quelconque manière. Le temps n'existe pas, et pourtant on ne le conteste pas. C'est bien une des rares choses sur lesquelles l'Homme tombe d'accord voire la seule . Tout le monde compte le temps de la même façon, évidemment les calendriers commencent à des dates différentes, mais les jours ont 24 heures, soit 1440 minutes, ou  86400 secondes que ce soit pour Ronald, Enzo, Pierre ou Petite plume du soleil levant. Je trouve cela bien précis pour quelque chose qui n'a aucune réalité tangible.

Oui, ce genre de questionnement est absurde.
Bonsoir.

Par Diary-Adventures le Dimanche 13 septembre 2009 à 14:17
Je pense surtout qu'on a essayé d'imposer un système capable de se contrôle et par là même capable de contrôler les autres. On a simplement voulu être capable de réguler les journées et donc les gens qui vivent au travers de ces journées en les empêchant de se paumer dans ce temps certes inexistant mais qui avance bien quand même. C'est peut être un mal pour un bien finalement. On a essayé de civiliser certaines choses, peut être au pris de la liberté de d'autres...
Par monochrome.dream le Dimanche 13 septembre 2009 à 20:10
Le début de ton article me fait rire ! Et tu as une façon particulièrement délicieuse de dénoncer l'indénonçable (car à qui s'en prendre, au fond ?). L'homme, c'est un fait, artificialise tout ce qui bouge. Par le seul fait de nommer les choses, on les rend étrangères à elles-mêmes. Alors imagine : les besoins et le temps !, ce que le langage a dû les défigurer... Mais concernant ce dernier, il fallait bien une convention pour désigner "ce qui rend les changements possibles". Et si l'on repère des cycles calculables dans la venue des choses, pourquoi ne pas en tenir compte après tout, dans la mesure du temps ? A mon avis, qui dit "convention" ne dit pas forcément "totale identité de la représentation des choses". On a parfois eu cette discussion un peu légère avec des amis : nous comparions nos façons de nous représenter (visuellement, sensorielement) le temps ; et je peux t'assurer qu'il y avait des divergences de taille, par exemple entre ceux qui décrivent des choses alambiquées à n'en plus finir, et d'autres qui prétendent ne pas avoir de représentation du temps (!).
Par Hékate le Lundi 14 septembre 2009 à 2:07
Le temps n'a jamais rien changé à la poussière...Elle revient quel que soit le temps ,et le temps qu'on passe à la chasser.Sans qu'on voit le temps passer,la poussière s'en contrefout royalement...Alors la relativité du temps???L'être humain n'est rien par rapport à la tenacité pugnace de la poussière des commencements.Et le temps avancerait,changerait? Foutaise et vaine péroraison que tout ça!...La preuve: en retard le temps file.En avance,ces saloperies d'aiguilles semblent engourdies!!!
Bonsoir le temps!...
Par iougenaie le Lundi 14 septembre 2009 à 20:25
Peut-être que le temps ne passe pas ? Nous l'avons crée parce que nous nous voyons vieillir/grandir, mais si ça se trouve nous sommes figés dans le néant, et tout n'est que le fruit de nos illusions vaines ?
Par Mots-Anonymes le Mercredi 16 septembre 2009 à 23:35
Le temps ne sera toujours qu'intangibilité absolue. Cependant, le paradoxe se lève et jamais ne se fourvoit. Alors que l'intangibilité caractérise le temps, chacun peut aisément le compter. Les montres, les chronomètres, les horloges … Etrangeté apparue alors, si l'on considère d'autres intangibilités cottoyées par chaque homme. L'exemple qui semble le plus flagrant ne pourra être à mon sens que les Sentiments. Voilà bien une intangibilité paradoxale, contradictoire peut-être, si l'on suppose que les sentiments présupposent des actes divers, de sorte que les sentiments deviennent ainsi tangibles et quantifiables. Mais non. Il ne s'agit pas de pouvoir quantifier la conséquence d'une entité telle, il s'agit de s'assurer de pouvoir quantifier une chimère, intagible, si j'use d'un pléonasme maladroit. Le temps n'est il pas autre chose qu'une justification ? Non, en effet. Selon ma rapide réflexion, le temps s'aparente à une secte monothéiste en robe, qui usent de guturalités offensantes pour les athées endurcis et dont le Gourou s'aperçoit de la même manière que le temps semble se quantifier. L'Homme, au cours du temps, a éprouvé le besoin de comprendre la vie, de saisir la complexité absurde de l'existence définie, dont les frustrations, déceptions et autres obstacles ne ravient pas l'Homme, dans sa recherche d'une superficialité parfaite. Qu'en est il du temps, si la comparaison s'enchaîne ? Proposons une vision identique à ce Gourou. Il n'aura été qu'une invention de l'Homme, dont l'orgine torture les esprits les plus simplets et fait rire les esprits les plus sages. Comme le langage. Il n'a été conçu que pour justifier d'une putréfaction progressive de ce corps sorti d'un autre organisme. Le temps, relatif à l'usure, ou l'inverse. Le temps n'a été que l'explication plausible de la déchéance, la faiblesse indéniable et inéffable de l'Homme. Le Gourou, lui, justifiera cette même faiblesse. Ce Dieu est le maître du temps.
Comment expliquer l'accord de l'Homme sur cette répartition du temps ? Il me semble que rien ne permet de découvrir un intérêt au changement de ce système de temps, totalement mystifié, qui empêche par la même les démarches potentielles pour le modifier ou le supprimer.

Qu'en pensez-vous ?
Par iougenaie le Jeudi 17 septembre 2009 à 17:50
Je pense d'abord, qu'il s'agit d'un bloc et que vous avez le don comme une autre personne de ma connaissance pour faire des comparaisons qui feraient perdre leur chemin à des bergers aguerris ! Passé cela (qu'au fond, je trouve particulièrement intéressante à lire, malgré l'incompréhension dans laquelle cela me plonge très souvent).

Je vais tenter d'exposer point par point mon avis. (Sinon, je me perdrais : Bien, oui, je ne suis pas bergère).

- Il n'est pas de meilleur exemple en effet que les sentiments, et leur question me tourmente, je me demande jusqu'où nous les avons crée. Si comme vous le dîtes "on suppose que les sentiments présupposent des actes divers", jusqu'où va le non sens ? Je veux dire par là, que nos sentiments à l'égard d'un être ou d'une chose viennent de notre personnalité (plus ou moins complexe), et celle ci dépend surtout de l'influence qu'à eu notre histoire passée, nos expériences sur notre personnalité. Ainsi on verra des couples cesser de s'aimer à cause d'une évolution trop différente de chacun. Les sentiments sont donc par essence factices, puisqu'ils sont totalement dépendant de nous : entité changeante, incertaine. Je vais peut-être vite en besogne en disant qu'ils sont factices d'autant que pour tout vous avouer j'admets de exceptions. Mais, j'ai tendance à croire que chaque chose Vrai est extrêmement éphémère.

- Je vous rejoins pour ce qui à été dit sur le temps comme justification du fait que l"Homme, les êtres vivants en général d'ailleurs, vieillissent (ou pourrissent). En vérité j'avais songé à l'exposer ici, mais, je n'avais pas poussé l'idée. Je suis en vérité déçue de découvrir un peu plus chaque jour que la faiblesse de l'homme est avérée. Au bout du compte, rationaliser la déchéance, justifier la putréfaction, trouver un sens à son existence, tout ça n'est que pur vanité, alors la vanité serait tout ce qui qualifie un être aussi complexe que l'Homme ?
Par Mots-Anonymes le Vendredi 18 septembre 2009 à 16:00
Pascal a abordé la question de la vanité de l'Homme, dans ses pensées.

Il faut se remettre dans le contexte de l'oeuvre. Il s'agissait pour Pascal, esprit scientifique avéré, de justifier de l'utilité, l'existence de la Religion. De sorte que l'Homme ne peut se passer d'elle, qu'elle s'avère nécessaire. De là, bien que mon objectif ne sera aucunement de prêcher ses paroles.
Il avait déjà présenté l'horreur et la magnificence de l'homme, combinées. De sorte que l'Homme peut être si vain et stupide, comme il peut être incommensurablement grand. Et ce parce qu'il avait la capacité de croire en Dieu, ou non, tel que le disais Pascal.

Mais finalement, l'Homme n'est il que vanité ? Et s'il n'était vain que dans la recherche de la profondeur, de la superficialité ?

Ne sommes-nous pas les plus vains, lorsque nous tâchons de ne pas l'être ? Ne sommes-nous pas les plus superficiels quand nous tentons de paraître profond ? Quant à l'être, c'est autre chose.

La vanité ne peut pas être si péjorative, puisque finalement, la vie est dépourvue de but et d'objectif, pour les Athées qui oublieraient les objectifs rocambolesques prônés par ses prêcheurs, dont ils nous disent qu'ils dépassent notre entendement.

Réaliser quelque chose, sans avoir de but, voilà bien quelque activité vaine. Au final, l'Homme vain ne peut exister autrement essentiellement. ( J'entends par là : dans son essence même).

La vanité existe, mais pourquoi y attribuer une valeur, une considération si négative ? La prise de distance ne peut pas être une chose négligeable, mauvaise. Le fait de savoir que chaque chose est vaine permet une distanciation certaine, un désintérêt certain qui permet de retrouver son chemin.

Cependant, il ne faut pas considérer qu'il est donc vain de même, de s'attacher à quoi, ou à qui que ce soit. Je pense qu'il ne s'agit pas de se demander si telle ou telle chose est vaine. Comme chaque chose est vraie à sa manière singulière, pardon pour le pléonasme, chacune de toutes ces mêmes choses est vaine à l'identique.

Vivre dans un monde où tout est vain, rend toutes choses précieuses, de même qu'elle les rend inintéressantes. Ne vaut il mieux pas considérer l'homme dans sa grandiloquence par sa capacité à la vanité, plutôt que dans sa médiocrité à la propager indéfiniment ?
Par iougenaie le Samedi 19 septembre 2009 à 0:34
Je reprends ma sorte d'habitude de répondre point par point dans un souci de traiter chacun de vos propos.

- Je crois n'avoir jamais aimé me prêter cette adjectif : profond qu'est ce que ça veut dire ? Un puits l'est, et un puits c'est obscur. La profondeur c'est encore être sûr, et ne plus douter c'est le début de la putréfaction. La recherche de toutes formes de grandeur est à mon sens : pure connerie. Il faut simplement faire ce que l'on exige de soi. Oser se servir de son entendement (pour reprendre la devise que Kant prêtait aux Lumières).

- En ce me concerne, je ne suis pas particulièrement athée, peu m'importe en fait. Le résultat est le même, l'existence d'un quelconque Dieu ne changerait rien. Si nous, nous avions le but de servir un objectif divin, Dieu serait lui même la vanité (Divin, Di-vain). Qu’elle change de niveau ne l’a ferait pas disparaître, il me semble. Puis, je crois que l'existence d'un absolu réprouve l'existence de Dieu, à mon sens il ne peut pas être la clef : sinon, il y a un parti pris dans la création et donc l'entrée d'une subjectivité.

- La vanité est certaine vous l'avez dit/prouvé, et je n'en doutais pas le moins du monde. Mais la distanciation ne l'accompagne pas toujours. Là entrent sans doute les paradoxes humains : ne pas réaliser ce que l'on sait. Je ne retrouve que doucement mon chemin.

- Je tergiverse, mais vos mots épousent ma pensée (deux derniers paragraphes). Cependant, je me sens de plus en plus mal aise en la compagnie de bon nombre de mes pairs. Ma manière d'appréhender l'existence a été bouleversée, aujourd'hui, je me rends compte que parfois, je suis en colère ou terriblement lasse et ennuyée de ce(ux) qui m'entourent. Je reste persuadée que nous faisons ce que nous voulons de nos vaines existences, et que ce libre arbitre nous laisse champ libre. L'ironie c'est que tout est vain et injustifiable mais que tout Est.
Je suis fatiguée, je me reprendrai peut-être plus tard, notamment pour préciser mon idée sur Dieu réfuté par L’idée d’absolu ou de Néant.
Par Hékate le Dimanche 20 septembre 2009 à 15:41
Quand la ciguë amère aura étanchée la langue asséchée des hommes,toutes les arcanes des Pensées qui ajoutées à celles des siècles pèsent d'un poids qui dépassent toute imagination sur les cerveaux étranglés sous la cage de l'ossature limitative de nos représentations de Vanité, peut-être seront-ils éclairés...
Il n'y a pas loin avant bien longtemps,quand on sait que la Science n'a pas débrouissaillé les trois quarts de l'Univers, masse d'une opacité dont le mystère est loin d'être éludé encore à ce jour.
" Mais je me suis tenu sur mes gardes ,comme un atlète expérimenté.Vous me donnâtes la froideur qui surgit de vos conceptions sublimes, exemptes de passion. Je m'en sers pour rejeter avec dédain les jouissances éphémères de mon court voyage et pour renvoyer de ma part les offres sympathiques mais trompeuses de mes semblables. Vous me donnâtes la prudence opiniâtre qu'on déchiffe à chaque pas dans vos méthodes admirables de l'analyse ,de la synthése et de la déduction....Vous me donnâtes la logique ,qui est comme l'âme elle-même de vos enseignements ,pleins de sagesse ; avec ses sillogismes dont le labyrinthe compliqué n'en est que plus compréhensible ,mon intelligence sentit s'accroître du double de ses forces audacieuses".(Isidore Ducasse)
"Le penseur Descartes ,faisait ,une fois ,cette réflexion que rien de solide n'avait été bâti sur vous (le Créateur)".
La relativité du temps est un vaste débat. Une recherche...sans fin!"Pour localiser une particule ,il faut l'éclairer.Hors ,la lumière ne peut préciser les contours d'un objet que si sa longueur d'onde est comparable à la taille de l'objet. Heisenberg ,physicien a apporté de l'eau au moulin de l'indéterminisme.Le flou est inhérent au monde subatomique ,et rien ne peut le dissiper. L'atome était connu de Lucrèce...En dépit des ans ,des siècles ,où en sommes-nous?
La mort d'une étoile décuple sa puissance en énergie lors de sa dissolution...
Alors ,nos vies humaines ,nos pensées,nos vaines élucubrations sont une relativité qu'il convient de relativiser à la Raison de nos dimensions ...inconnues,improbables...et de faire avec!!!
"Temps triste,temps féroce
de condamnations à mort qui se prolongent..."(Alberti )
"Ghangez tant soit peu les conditions initiales et les constantes physiques,et l'Univers serait vide et stérile:nous ne serions plus là pour en parler".(Tran Xuan Thuan)
Platon s'est penché sérieusement sur le paradoxe fondamental de l'existence.John Dee sur le théorème du point,et tant d'entre nous agiterons encore ces thèmes.
"Carpe Diem".
Hékate
Par iougenaie le Dimanche 20 septembre 2009 à 16:01
Pour développer, ou au moins préciser ma pensée, je dirais simplement qu'aucune entité supérieur n'a pu créer l'humain car il y a deux caractéristiques : la vanité et la subjectivité, que l'absolu n'admet pas. Il me semble.
Par Hékate le Lundi 12 octobre 2009 à 10:44
Si je vous dis Fado ; que répondez-vous?
Eventuellement sur mon fil...
votre H.
 

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