Je me demandais souvent depuis quelques semaines, si je pourrais encore ressentir des instants de plénitude, d'oubli. Et puis, il y a eu hier soir : des gestes, des accords de corps enflammés, l'aboutissement du commencement. J'aime les mots, ils font encore mieux semblant que les gens. On peut les torturer pour leur donner de la profondeur, et avoir l'air de grands fous malades de l'existence insipide. Les mots sont les plus beaux mensonges, parce qu'ils ne font pas exprès.
Je m'arrête, je songe que je personnifie les mots, je me dis que c'est à gerber et que mon propos perd de sa cohérence. Je me reprends. Nous exprimons nos pensées avec des mots, mais jamais ce ne sont les justes. Ils passent dans le moulinet de notre subjectivité, et deviennent un reflet de nous même. Le contenu d'une pensée, le connait-on jamais à travers des mots ? Nous mentons sans le vouloir, et chaque jour un peu plus, nous perdons en exigence. L'apparence finira-t-elle par tuer l'essence ?
Je m'arrête, je songe que je personnifie les mots, je me dis que c'est à gerber et que mon propos perd de sa cohérence. Je me reprends. Nous exprimons nos pensées avec des mots, mais jamais ce ne sont les justes. Ils passent dans le moulinet de notre subjectivité, et deviennent un reflet de nous même. Le contenu d'une pensée, le connait-on jamais à travers des mots ? Nous mentons sans le vouloir, et chaque jour un peu plus, nous perdons en exigence. L'apparence finira-t-elle par tuer l'essence ?