Mardi 27 octobre 2009 à 14:13

Je me demandais souvent depuis quelques semaines, si je pourrais encore ressentir des instants de plénitude, d'oubli. Et puis, il y a eu hier soir : des gestes, des accords de corps enflammés, l'aboutissement du commencement. J'aime les mots, ils font encore mieux semblant que les gens. On peut les torturer pour leur donner de la profondeur, et avoir l'air de grands fous malades de l'existence insipide. Les mots sont les plus beaux mensonges, parce qu'ils ne font pas exprès. 

Je m'arrête, je songe que je personnifie les mots, je me dis que c'est à gerber et que mon propos perd de sa cohérence. Je me reprends. Nous exprimons nos pensées avec des mots, mais jamais ce ne sont les justes. Ils passent dans le moulinet de notre subjectivité, et deviennent un reflet de nous même. Le contenu d'une pensée, le connait-on jamais à travers des mots ? Nous mentons sans le vouloir, et chaque jour un peu plus, nous perdons en exigence. L'apparence finira-t-elle par tuer l'essence ?


Mardi 20 octobre 2009 à 19:54

Note d'un soir vide. 

A propos du deuil,  

" Qu'en est il des sentiments si le manque ne compte pas ? Si nous considérons que le manque est la sensation qui résulte du fait que l'on existe plus pour une personne (morte elle ne peut pas avoir conscience de notre existence), on peut dire que le sentiment de tristesse et ceux qui l'accompagnent en cas de deuil ne sont que les effets que le manque produit sur la Psyché : déséquilibre. Et si, l'idée même que l'Homme ne peut pas vivre seul était conditionnée par cela ? J'entends par là que si un individu vit totalement seul, il peut venir à douter de sa propre existence puisqu'il est le seul à en avoir connaissance et que la plupart de nos certitudes sont basées sur le fait que nos pairs les partagent. Pas de bras, pas de chocolat : pas de pairs, pas de certitudes. La question est alors de savoir si l'Homme pourrait accepter cet état de flou, de neutralité absolu. Plus de sentiments, d'émotions, de considérations futiles, plus de Temps etc. Une liberté de penser et d'agir totale. La réponse peut sans doute se révéler négative puisque plus que jamais l'Homme serait en face de sa Vanité. Que ferait il ? Choisirait il la mort ? Ou la longue attente de sa putréfaction ? "

Lundi 28 septembre 2009 à 23:43

Le processus d'écriture fonctionne chez moi, d'une manière bien étrange. Il a un lien de parenté avec le cycle menstruel. Non pas qu'ensanglantée, je ressente le besoin d'écrire. Le lien réside plutôt dans le fonctionnement. Sauf, que jamais je n'avorte, la muse spermatozoïde pénètre toujours l'ovule de mon envie.

Dansons. Rions. Il ne restera de nous que de l'Opéra.


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Quoi ? Moi, narcissique ? 

Dimanche 13 septembre 2009 à 12:40

Voici une bonne heure que le corps de la jeune demoiselle exprimait le besoin d'être débarrassée de sa matière fécale, cependant elle avait décidé qu'elle ferait marcher son 33 tours et qu'elle écrirait ces quelques mots avant. Alors son corps souffrait. 

Quelques minutes plus tard.


Son besoin assouvi elle songea à ce que l'Homme ne savait guère apprécier les plaisirs qui lui était inhérents. Quand le simple fait de satisfaire sa faim devrait procurer une sensation d'assouvissement et de satisfaction complète, l'Homme n'y prête plus attention et cherche ou crée des myriades d'autres besoins plus difficiles à satisfaire et terriblement futiles.

Passons sur ces considérations sans grand intérêt que tout à chacun aura sans doute remarqué puisque discernables sur lui-même. Vous relèverez l'ironie bien entendu.

Je me demandais l'autre soir pourquoi personne ne remettais en cause le système de comptage du temps. On a perfectionné les moyens évidemment mais jamais nous n'avons annihilé la notion de temps ou ne l'avons révolutionné d'une quelconque manière. Le temps n'existe pas, et pourtant on ne le conteste pas. C'est bien une des rares choses sur lesquelles l'Homme tombe d'accord voire la seule . Tout le monde compte le temps de la même façon, évidemment les calendriers commencent à des dates différentes, mais les jours ont 24 heures, soit 1440 minutes, ou  86400 secondes que ce soit pour Ronald, Enzo, Pierre ou Petite plume du soleil levant. Je trouve cela bien précis pour quelque chose qui n'a aucune réalité tangible.

Oui, ce genre de questionnement est absurde.
Bonsoir.

Vendredi 28 août 2009 à 2:48

Oui, l'humeur est une pute, elle se donne aux atmosphères en échange... En échange de quoi d'ailleurs ? De rien, l'humeur est une salope pas une pute. Je laisserai cette phrase, le titre sonne trop bien pour qu'on lui retire sa poésie. Je ne pensais pas, que ce soir, je vous aurais raconté ce baiser, d'ailleurs, je ne le ferai pas... C'est juste que... sa douceur me revient, en même temps que le dégoût des gens, mes pairs particulièrement. Que vous dirais je ? Je n'aime plus mystifier le réel. Un baiser est un baiser, que ce soit le premier ou pas. C'est ce qui nous lie à celui à qui l'on accorde sa bouche, qui compte. Mais, ça, je crois que les gens ont fini par l'oublier. Les filles et les garçons sont comme l'humeur.

Il faudrait que je me dépêche, mon humeur s'est donnée à l'atmosphère parking de nuit, et c'est presque terminé. Mais, quand j'écris, je ne vais jamais vite. Ce doit être une des rares choses que je fais tranquillement. Un tas de futilités est passé par ma bouche, par mes mots aujourd'hui. Je crois que je noie le poisson, les mots trahissent la pensée. Et ils ont une vérité qui diffère d'une personne à une autre. Autant ne pas parler.

Ce que je connais le moins, c'est moi. Parce que, en surface, je peux être n'importe qui. Mais, si ça se trouve en profondeur, nous sommes tous les mêmes. Dans ce cas, il suffit que je fasse mon marché de l'être, et que je me tienne à mon choix en essayant d'être influencée le moins possible. Mais, au fond, ça me plait de naviguer, c'est ce qui est à mon sens, le plus énervant. Je vais vous laisser sur quelques mots de Byron*, tiens.

***

    "Le bien, le mal, la vie, la puissance, les passions, tout ce qui anime les autres êtres, tout a été pour moi comme la pluie tombant sur le sable, depuis cette heure qui n'a pas de nom. - Aussi n'ai-je désormais plus de craintes ; la malédiction qui pèse sur moi m'a rendu inaccessible aux terreurs du vulgaire ; ni les désirs, ni l'espérance, ni l'amour mystérieux d'un objet terrestre ne feront jamais palpiter mon coeur"...
"Il y a en moi,un pouvoir  qui me retient et me condamne à l'affreuse fatalité de vivre, - si c'est vivre, que porter en soi l'aride et déserte solitude de son esprit, d'être soi-même le sépulcre de son âme. Déjà j'ai cessé de justifier mes actions à mes propres yeux, et ceci est le dernier symptôme du mal".
Extrait de Manfred

G.
 


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