Mardi 12 janvier 2010 à 16:19

Bordel et camaïeux de gris. Je me demande ce qu'ils évoquent chez vous, ces mots. Ils décrivent assez justement l'atmosphère dans laquelle je me baigne depuis quelques heures. Je ne m'empêche pas les douceurs, écrire encore une fois ces petits mots élancés, lui faire savoir à nouveau. Ce serait euphémiquement dommage, qu'il en ait marre un jour. 

Les nuages pleurent souvent ces derniers temps, et comme le Monde jette un regard glacial sur les maux des nuages, souvent, je me retrouve seule au milieu du bordel. Oh, la friction du Monde avec les nuages ne me dérange pas, elle m'apaise au contraire.

Nous vivons les dernières aubes nuitées, vous savez, celles qui n'en sont plus vraiment. Entre le bleu caerulea, et le bleu nuit, teintées de rose parfois, et ce froid poignant qui vous donne envie de vivre les plus grandes passions, seulement l'instant d'après..! Néanmoins. Ce doit être la candeur infernale de mes jeunes années, mais j'oublie simplement qu'il y a quelque chose ensuite. Ces aubes ont la grâce de l'éternité. Viendront bientôt : les départs en robe légère, le Monde qui s'achève devant nos yeux éblouis. Incapables de voir le possiblement beau, enfermés dans cet instant de latence.

Fichtre, j'ai encore oublié.

Ps : Je parle de l'éternité, parce que je peux en dire ce que je veux : personne ne la connait.

Samedi 26 décembre 2009 à 13:31

Michel Fugain et le Big Bazar : "Attention Mesdames et Messieurs, dans un instant ça va commencer... Et, surtout, rappelez vous que vous avez eu vingt ans". Hier soir, résonnait dans la voiture pourtant silencieuse ces lambeaux d'une autre époque. Souvent, quand nous rentrons de ce fameux Noël, règne dans la voiture des accents de mort proche. Ou du moins, ces journées pathétiques me font dramatiser. De toutes façons, c'est bien connu : le dramatique fait vendre. Quoiqu'il en soit, je songeais qu'il devait être douloureux de voir la jeunesse s'estomper et la mort se dessiner dans une ride. C'est caricatural, mais j'aime assez la métaphore, alors je laisse le stéréotype qui va gentiment venir coller à ma peau virtuelle. 

Mon avenir à moi aussi est barré.

Je me demande à quelle moment les enfants perdent l'innocence et la certitude que " tout ira bien ". Parce que c'est bel et bien faux, et l'angoisse nous étreint, quand notre candeur d'enfant disparaît au profit de considérations d'adulte si concrètes que cette ancienne certitude nous paraît bien sotte.

Lundi 1er juin 2009 à 0:04

Alice, enfoncée dans son ennui latent, songe.
Laissant ses pensées vagabonder, elle considère soudain ses pieds.
Interloquée par tant de laideur elle commence par les renier.
C'est subitement qu'elle oublie jusqu'à leur existence,
Et reprend le cour de ses songes.

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