Lundi 10 août 2009 à 13:46

Le néant s'oppose à nous chaque fois que nous creusons profondément. C'est pour cette raison, sans doute, que peu de personne creuse. J'aurais développé l'idée, mais je me trouve ce soir à écouter la radio. Il faudrait vous décrire l'ambiance : Une demoiselle assise à cette table, qui avait déjà vécu tant d'histoires, écrivait. La chaleur étouffante de ces éternelles soirées estivales sur les épaules, le vague à l'âme et l'euphorie à la surface de ses pensées. Elle ne pensait pas vraiment, elle avait juste envie de trouver les mots justes. Oublier les répétitions, manier le verbe comme elle fait toubilloner sa main lorsqu'elle a décidé de dessiner. Elle désaprouve, c'est ce qui est le plus comique. Les apparences sont révulsantes, la vérité n'existe pas dans les illusions. Mais c'est un être paradoxal, c'est un être humain. Oui, elle aime les pléonasmes. Ils usent les mots. D'ailleurs, elle oublie ce à quoi elle songe, elle commence sa phrase et ne peut plus la finir puisque  déjà une autre pensée l'a traversée.

Non, ce ne sera pas fini, je n'ai pas envie. L'inachevé n'est pas mon genre, peut-être que ce soir, je suis tout à fait autre chose. Les pièces ont bougé. Une nouvelle partie d'échec a commencé. Ou alors rien, autre chose. Pamplemousse. Zigomar aussi sans doute.




Par Hekate le Mercredi 12 août 2009 à 0:16
J'imagine la demoiselle écrivant et cette euphorie de surface comme la vague qui dérobe la profondeur de l'Océan...La houle lui va très bien,et l'ourlet d'écume est trompeur,il peut vous emporter dans un baiser mortel sans qu'on y prenne garde,car le flot menteur est aussi une tombe entr'ouverte,et l'idée du Néant est une Ombre des grands fonds dont personne n'est revenu pour en décrire le Paysage d' impossible.
Hécate
Par iougenaie le Mercredi 12 août 2009 à 0:25
Hécate, vous écrivez et vous comprenez si bien... Si nous étions ce que les autres voient de nous, vous seriez une de mes visions préférées...
Votre Eugénie.
Par Hékate le Mercredi 12 août 2009 à 0:32
Je ne refuse pas d'être une vision favorite ...La Lune me guette...Elle sait mes pensées...Elle sait sourire à la Nuit,et à ses Muses dont vous êtes Eugénie...
Votre H...
Par iougenaie le Mercredi 12 août 2009 à 0:35
Oh, Hécate, vous êtes la deuxième à me dire que je suis une muse... Si vous saviez comme cela me touche... Une pensée tourbillonnante des soirs où l'on écoute Dalida. (Oui, je vous avoue quelque chose, une petite faiblesse !)

Votre Eugénie.
Par douee.pour.le.silence le Mercredi 12 août 2009 à 8:46
"Elle ne pensait pas vraiment, elle avait juste envie de trouver les mots justes." J'aime beaucoup cette phrase, elle peut sans doute s'appliquer également à ma personne, c'est pourquoi je vais peut être avoir du mal à faire écho au message très interessant que tu as déposé sur mon blog.
Je crois que tu as vu juste quant au caractère complexe et ennuyeux de l'homme, sa complexité ne viendrait elle pas d'ailleurs de cet ennui qu'il a fallut combler? Toute cette complexité ne serait-elle pas, alors, que du vent?
Enfin bref, je m'arrête avant de m'embourber dans ma philosophie à deux balles ;)
Bien à toi,
Par Hékate le Mercredi 12 août 2009 à 9:36
Ces faiblesses...dont vous me faites allusion,l'une des miennes,la photo de cette chanteuse alors qu'elle avait des cheveux nois commme l'aile d'un corbeau,et que j'avais transcris la partition de "D'où viens-tu gitan ? -Je viens d'un pays qui n'existe plus"...Si ma mémoire ne défaille pas trop...
J'ai lu tout et n'importe quoi,comme j'écoutais la moindre ritournelle,tant je fus si longtemps coupée de tout,dans une Solitude qu'on a du mal à concevoir...'Je crois.)
votre Hécate
Par douee.pour.le.silence le Jeudi 3 septembre 2009 à 3:55
Tu avais dit trouver mon propos interressant, tu souhaitais que je développe. Je n'en ai pas eu le temps et plus l'envie de développer, car la vie m'a rattrapée, loin de tout ces mots, ces illusions, et j'ai appris en un rien de temps que tout ça ne compte pas, toutes ces suppositions, ces paroles vaines ne sont rien face à un coeur qui bat, ou un rire. J'ai appris à m'oublier un peu, face au devoir d'aider un autre coeur qui s'essouflait et commençait à avoir du mal à battre tout seul. Ce coeur avait trop longtemps souffert et a fini par recrecher toute le douleur, la frustration emmagasinée depuis trop longtemps dans le corps qu'il habitait. Je parle au passé par pur figure de style ( pourrie, soit) ce coeur bat encore et c'est celui qui m'a donné la vie. Alors la complexité de l'être humain, je l'oublie, bien que l'épreuve que je me dois d'affronter aujourd'hui ne fait que renforcer mon sentiment et le penser juste, toute cette complexité n'est que du vent et n'est là uniquement que pour combler un vide. Je n'osais pas non plus répondre car je me suis demandée en parcourant quelques uns de tes textes que tu devais faire des études de philosophie ou quelques chose de similaire, mes propos te sembleront sans doute bien pâles et banales...
Bien à toi,
PS: Excuse-moi pour les fautes d'aurthograffe, je n'ose me relire de peur de ne pas oser poster ce commentaire nocturne.
Par iougenaie le Jeudi 3 septembre 2009 à 18:38
Je ne trouve plus ton blog, alors j'espère que tu auras l'occasion de revenir ici. Je ne juge pas les propos, et je comprends ton point de vue. Il diffère du mien, mais il a ses raisons que je ne peux pas mépriser.
Non, je ne fais pas d'études de philo, je viens juste de faire ma rentrée en première Littéraire.

Eugénie, bien à toi.
Par Hékate le Jeudi 3 septembre 2009 à 18:54
Eugénie,quand je vous dis que votre philosophie et votre analyse des choses sont absolument stupéfiantes ,vous serez obligée de me croire,bien que rien ne puisse vous obliger en quoi que ce soit :)
votre Hécate
Par iougenaie le Jeudi 3 septembre 2009 à 19:15
Je veux bien croire que vous croyez à ce que vous dîtes ! Pour ma part, je ne peux me résoudre à penser une telle chose. D'ailleurs je n'ai pas une grande estime de ma réflexion, elle est ce qu'elle pour l'instant. Je n'arrive pas à identifier mon système de pensée alors qu'il m'est propre comme ma logique d'ailleurs. Sans cette identification, je ne peux réfléchir avec efficacité, et sans tourner en rond. Mais, il y a un temps pour chaque chose...

Votre Eugénie (si vous voulez ce soir, je vous raconte les drôleries de la journée !)
Par Hékate le Jeudi 3 septembre 2009 à 20:35
Que vous ne puissiez vous résoudre à le penser est tout à votre honneur.La reflexion se fait d'heure en heure,ou par palier,ce qui est logigue,une relexion figée,est une réflexion morte.Elle est faite pour évoluer tout en étant ancrée en soi-même...Encore la Nature comme exemple symbolique...une branche est une branche mais elle s'allonge d'un printemps à l'autre.Un temps pour chaque chose,oui comme une saison pour que les fleurs éclosent...J'ai pensé à vous ,j'étais en ville,et en attendant mon bus,j'étais entourée d'étudiants et lycéens .Dans ma ville s'ils n'étaient là pour donner un souffle au conformisme amiant comme ce serait morose et...désespérant!...Certains regards en disent long.Je suis un peu occupée,mais si j'ai un moment,je vous le fait savoir.
votre Hécate
Par iougenaie le Jeudi 3 septembre 2009 à 20:44
Oh, vous savez bien que la jeunesse donne un impulsion, en ce qui me concerne elle m'agresse. Je me sens toujours emprisonnée au milieu d'eux. Ils me rappellent à me condition de jeune fille, m'enferment à double tour dans ma case, et ils sont décevants à mon sens.

Aujourd'hui, j'ai pensé à vous. Il faudra que je vous raconte, quand vous aurez le temps, ce que m'a répondu ma prof de français à ma critique de Mme Bovary. Huhu, très drôle et si peu surprenant.

A bientôt Hécate. Douce soirée !
 

Ajouter un commentaire









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://iougenaie.cowblog.fr/trackback/2888450

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast