Lundi 17 août 2009 à 21:25

J'avoue que je ne sais plus vraiment que vous raconter. Vous êtes peu à me lire, et je ne retire rien de l'écriture. Si demain je me prenais en main, peut-être me soulagerais-je pour un temps. J'ignore et me fous. Il y a peut-être quelque chose. Ce retour à l'enfance alors que j'aimerais m'échapper. Je ne suis plus une petite fille mais ils sont si nombreux à parler de moi comme telle. Inconsciemment. Qu'importe en vérité. Qu'importe sauf parfois. Ils me dégoûtent, me sont insupportables par moment, tous. Qui sait ? Ca n'est peut-être qu'un passage. Peut-être qu'à force de dénigrer les cases, je suis tombée dedans ?

Il paraît aussi, que je réfléchis à l'envers. Drôle d'idée, plaisante idée, au fond. Je ne suis pas vraiment à l'aise avec moi même en ce moment. C'est une sensation étrange. Elle m'avait quittée depuis bien longtemps. Je me dérange, je ne me conviens pas. Comme engoncée. M'occuper me rend toujours plus légère. Alors j'attends et je vis pour attendre.

Puis là, j'ai littéralement envie de raconter n'importe quoi. Par exemple, hier soir j'ai vu un pommier embrasser mon chat. Et, les crevettes applaudissaient. Bonsoir, mon chapeau est déjà tombé.



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Quoi ?

Lundi 10 août 2009 à 13:46

Le néant s'oppose à nous chaque fois que nous creusons profondément. C'est pour cette raison, sans doute, que peu de personne creuse. J'aurais développé l'idée, mais je me trouve ce soir à écouter la radio. Il faudrait vous décrire l'ambiance : Une demoiselle assise à cette table, qui avait déjà vécu tant d'histoires, écrivait. La chaleur étouffante de ces éternelles soirées estivales sur les épaules, le vague à l'âme et l'euphorie à la surface de ses pensées. Elle ne pensait pas vraiment, elle avait juste envie de trouver les mots justes. Oublier les répétitions, manier le verbe comme elle fait toubilloner sa main lorsqu'elle a décidé de dessiner. Elle désaprouve, c'est ce qui est le plus comique. Les apparences sont révulsantes, la vérité n'existe pas dans les illusions. Mais c'est un être paradoxal, c'est un être humain. Oui, elle aime les pléonasmes. Ils usent les mots. D'ailleurs, elle oublie ce à quoi elle songe, elle commence sa phrase et ne peut plus la finir puisque  déjà une autre pensée l'a traversée.

Non, ce ne sera pas fini, je n'ai pas envie. L'inachevé n'est pas mon genre, peut-être que ce soir, je suis tout à fait autre chose. Les pièces ont bougé. Une nouvelle partie d'échec a commencé. Ou alors rien, autre chose. Pamplemousse. Zigomar aussi sans doute.




Vendredi 26 juin 2009 à 19:18

Au fond, je n'y crois pas. Il faudrait qu'on me sauve de mon suicide. Je vais mourir de cette relation. Je sais bien que je ne désire pas être sauvée, je sais aussi que je n'en mourrais pas, mais peu importe, puisqu'on peut se créer, dramatisons nous ! Devenons romanesque ! Je ne parle pas des saloperies de Musso ou Levy, je parle des vrais livres. Je parle de valoir Catherine ou Heathcliff, de prétendre pouvoir regarder dans les yeux Mathieu alors que vous êtes pire que foutu ! Que sont les livres ? Hesse dit qu'ils sont une partie de l'âme de leurs auteurs. Ca me semblait plausible, mais alors qu'on cesse d'écrire si c'est pour mettre la partie valable entre des pages poussièreuses. Je préfère le réel à l'imaginaire. Faisons en sorte que les choses s'inversent, ou se complètent. Que de vanités.

Ca m'obsède, chaque fois que je vois un couteau, je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Il faut que je puisse trancher cette putain de main. Passer au dessus de la douleur physique. Il m'arrive aussi de songer que ça n'a pas plus de sens que de ne rien faire du tout. Je ne tiens pas véritablement à être supérieure c'est plutôt une conséquence de ce que je veux : grandir, comprendre, savoir. Ne jamais stagner. Mais, ça me donne envie de rire tout ça. En faire de bonnes blagues sur les intellectuels, ces connards qui passent à côté des vrais choses*. Flaubert avait raison, ils ont toujours raison d'ailleurs, les autres. Ceux qu'on nous apprend à aimer, à respecter, ceux qui n'ont pas bouleversé nos valeurs mais au contraire les ont fait s'installer, ou évoluer. Je me demande parfois, comment un monde qui a porté Pascal, Descartes, Nietzsche, Kant, Galilée, Einstein, et tant d'autres, peut en être là.
Je trouvais, petite, que les gens ne voyaient jamais très loin. Je ne réalisais pas à l'époque ce que cette expression engendrait. Les gens sont dans l'immédiat. Toutes leurs obsessions viennent de ce désir de l'ici et maintenant. Aujourd'hui, Mickeal Jackson est mort. Et, tous ces cons, ces hypocrites, ces êtres dénués de toute intelligence pleuraient la mort d'un type qui leur était inconnu. Je n'ai rien contre lui, je me fiche des raisons des larmes. Il faut que les gens n'aient plus une once de dignité et de raison pour qu'ils se laissent envahir par une douleur qu'ils ont inventé. D'ailleurs, tous les sentiments eux même ne sont ils pas seulement pures inventions ? Notre vision du coup de foudre, par exemple, n'est elle pas juste une manière de magnifier le sentiment amoureux ? Je ne sais pas. Je crois juste que rien ne devrait compter de cette manière là. Je crois qu'il y a une autre dimension de considération. Je crois qu'on se goure gentiment de chemin. L'inutilité de mes propos me donne envie de vomir. Bonsoir. 

Vendredi 19 juin 2009 à 11:31

Je veux désirer, je désire vouloir. La soirée a été longue, ou la nuit a été courte. Ce matin, je me suis réveillée tôt, 7h10. Hier, j'ai un peu bu, un peu fumé avec indifférence j'ai ri et dansé aussi. On dirait que je fais tout par dépit. Rien ne me fait véritablement envie, j'y vais, je fais pour me distraire. Ils sont tous hypocrites, et au fond, je suis la pire. Possible que ce soit de la lâcheté, dans ce cas, je ne me démarque pas des autres. Peu importe en fait. Je le fais parce que je veux me faciliter les choses, leur dire qu'ils sont gerbants avec leur bien-pensance, puis me rendre compte de leurs regards vides, de leur incompréhension. J'en parle, mais ça ne compte pas non plus vraiment, je me suis résignée. Obtenir ce que je veux, c'est tout ce qui m'importe. Mais que veux-je ?

J'ai remarqué aussi, que souvent avec les gens, les rares gens de valeurs, je m'excusais souvent et de tout. De mon imperfection, finalement. Je vous prierais de ne pas me parler de ce lieu bien trop commun qui dirait que demoiselle perfection n'existe pas. Je suis trop sentimentale, toujours trop. Pourtant, je sens qu'il me quitte peu à peu, il s'en va avec les illusions, la niaiserie aussi sans doute. J'attends le jour où je souffrirai. Parce que je n'en sortirai pas indemne, d'ailleurs j'aimerais ne pas en sortir, juste y entrer.

Je songe qu'il est impossible de ne pas faire un article empreint de sensiblerie quand on écoute Aznavour : "Je croyais que tout meurt avec le temps qui passe. Mais non, je n'ai rien oublié, rien oublié. Je ne sais trop que dire, ni par où commencer, les souvenirs foisonnent, envahissent ma tête." Que de sottises. Il me ramène à mes déchirements qui n'en sont plus. Mes petites souffrances qui n'en n'ont jamais été. Toutes ces conneries dont on s'embarrasse pour se remplir. Il est vrai que je suis vide maintenant, parce que le superflu s'en va peu à peu. Encore quelques jours, et je pourrai véritablement faire ce que je veux. Mardi soir, tout sera terminé. Je ne vivrai plus qu'à l'intérieur.

Je hais ce genre de journées apathiques. Heureusement que Desproges a fait des spectacles, et que les gens ont eu la présence d'esprit d'aimer ce qu'il faisait, sinon ces journées seraient toutes perdues. Je me souviens du temps des solitudes hivernales, les froids dimanches passés à regarder des films en buvant du thé. Personne ne comptait pour moi, ça n'était véritablement qu'une illusion. Aujourd'hui me revoilà à vouloir retrouver l'innocente neutralité, la pureté.

Ce qui me fait penser à une discussion que j'ai eu. Nous parlions de la réflexion, et d'atteindre un niveau de conscience supérieur, une intélligence supérieure. J'exposais l'idée suivante : pour atteindre cette forme de supériorité, il faudrait d'une manière où d'une autre se purger pour devenir une feuille vierge qu'on ne pourrait corrompre. L'expérience est nécessaire, mais elle inclut autrui et autrui engendre la médiocrité - ce qui m'étonne -. La paradoxe se situe dans le fait qu'en ne sachant rien nous ne pouvons nous élever, mais qu'en ayant vécu nous sommes suceptibles - et c'est le plus souvent le cas - de nous enfoncer dans ce que nous fuyons.

Ne trouvez-vous pas que mon raisonnement reste très basique ? J'ai presque - parce qu'en vérité je me fiche de votre avis - honte de ce genre d'article qui me laisse profondément insatisfaite. Sur ce, bonne journée.

Mardi 16 juin 2009 à 22:24

Tu es mignonne avec tes fleurs, des hortensias. Je me demande pourquoi tu as eu tellement envie de la voir sourire de cette façon, être gênée des silences entre vous,  et puis inventer, toujours un peu plus pour qu'ils n'existent pas justement, pour qu'elle soit bien juste quelques minutes au son de ta voix cassée. Pourtant elle n'a rien d'exceptionnel, elle ne t'as pas comprise et n'a pas cette supériorité qui t'attire habituellement. Finalement ça n'est qu'affaire de sentiments, c'est méprisable et pourtant tu l'as fait pour elle. Elle t'a sortie de ton dégoût en quelques sortes. Tu te demandes si c'est très conciliable. Mais peu importe, ça lui a fait tellement plaisir. Tu mentirais à l'infini pour que les gens seuls aient ce sourire, cette manière de te regarder. Pourtant, elle ne te manque pas, tu ne ressens rien à l'idée de son absence. Mais, tu voulais lui faire plaisir, qu'elle soit bien. Inexplicable.

Edit : Mais comprendrait-elle ? Cette affection profonde mais existante seulement en sa présence. Affection éternellement éphémère. Finalement n'est ce pas comme tout ? Existant seulement parce que pensé. J'ai créé tout cela pour m'occuper le coeur, et ai prétexté que c'était mon encéphale adoré (mais pas vraiment usé) qui m'avait soufflé l'idée. Non, il ne s'agit pas d'un mensonge à moi-même et à elle, il s'agit de concilier dégoût et amour, désespoir choisi et consolation désirée. Il s'agit peut-être de ne pas se contredire à la croisée même de ses contradictions.

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