Vendredi 26 juin 2009 à 19:18
Au fond, je n'y crois pas. Il faudrait qu'on me sauve de mon suicide. Je vais mourir de cette relation. Je sais bien que je ne désire pas être sauvée, je sais aussi que je n'en mourrais pas, mais peu importe, puisqu'on peut se créer, dramatisons nous ! Devenons romanesque ! Je ne parle pas des saloperies de Musso ou Levy, je parle des vrais livres. Je parle de valoir Catherine ou Heathcliff, de prétendre pouvoir regarder dans les yeux Mathieu alors que vous êtes pire que foutu ! Que sont les livres ? Hesse dit qu'ils sont une partie de l'âme de leurs auteurs. Ca me semblait plausible, mais alors qu'on cesse d'écrire si c'est pour mettre la partie valable entre des pages poussièreuses. Je préfère le réel à l'imaginaire. Faisons en sorte que les choses s'inversent, ou se complètent. Que de vanités.
Ca m'obsède, chaque fois que je vois un couteau, je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Il faut que je puisse trancher cette putain de main. Passer au dessus de la douleur physique. Il m'arrive aussi de songer que ça n'a pas plus de sens que de ne rien faire du tout. Je ne tiens pas véritablement à être supérieure c'est plutôt une conséquence de ce que je veux : grandir, comprendre, savoir. Ne jamais stagner. Mais, ça me donne envie de rire tout ça. En faire de bonnes blagues sur les intellectuels, ces connards qui passent à côté des vrais choses*. Flaubert avait raison, ils ont toujours raison d'ailleurs, les autres. Ceux qu'on nous apprend à aimer, à respecter, ceux qui n'ont pas bouleversé nos valeurs mais au contraire les ont fait s'installer, ou évoluer. Je me demande parfois, comment un monde qui a porté Pascal, Descartes, Nietzsche, Kant, Galilée, Einstein, et tant d'autres, peut en être là.
Je trouvais, petite, que les gens ne voyaient jamais très loin. Je ne réalisais pas à l'époque ce que cette expression engendrait. Les gens sont dans l'immédiat. Toutes leurs obsessions viennent de ce désir de l'ici et maintenant. Aujourd'hui, Mickeal Jackson est mort. Et, tous ces cons, ces hypocrites, ces êtres dénués de toute intelligence pleuraient la mort d'un type qui leur était inconnu. Je n'ai rien contre lui, je me fiche des raisons des larmes. Il faut que les gens n'aient plus une once de dignité et de raison pour qu'ils se laissent envahir par une douleur qu'ils ont inventé. D'ailleurs, tous les sentiments eux même ne sont ils pas seulement pures inventions ? Notre vision du coup de foudre, par exemple, n'est elle pas juste une manière de magnifier le sentiment amoureux ? Je ne sais pas. Je crois juste que rien ne devrait compter de cette manière là. Je crois qu'il y a une autre dimension de considération. Je crois qu'on se goure gentiment de chemin. L'inutilité de mes propos me donne envie de vomir. Bonsoir.