Dimanche 23 août 2009 à 21:08

Je dois dire, qu'il faut dire, que parfois nous sommes surpris. Si je m'attendais à cet été, certainement pas. Il est passé à une folle vitesse, et j'ai l'impression de l'avoir occupé. Et pas seulement avec l'imprévu. Ce qui m'étonne d'ailleurs, après tout ça, c'est d'être encore capable de parler de la vie. Je veux dire, des vanités stupides de l'existence, avec autant de joie et de légèreté qu'avant. Je ne veux pas être rabat-joie, c'est simplement que la vie c'est juste le fait d'avoir un coeur qui bat.

Au bout de ces deux mois, je navigue entre trois états : l'angoisse, l'indifférence, et la joie euphorique (non, non, je ne change pas de pays). N'est ce pas le cas de tout le monde ? me direz-vous. Et bien, là est tout le problème. Je me demande où est passée ma légèreté pessimiste. Je suis terriblement vulnérable et à fleur de peau. Alors qu'il est temps d'évoluer, (non, pas de jeter des dés, de voler et de huer, mais bien d'évoluer), le sentimentalisme m'envahit, quelle horreur.

Qu'y puis-je ? Et bien, je peux à coups de missiles psychologiques défoncer les barrières mentales qui se sont insinuées en moi depuis ma naissance. Et, ne me dîtes pas que ça n'est pas si évident, ça l'est, c'est juste que j'ai perdu le chemin. Ca reviendra sans doute, mais quand ? C'est assez drôle pour moi, vous savez, d'écrire ces articles. Je sais que vous ne pouvez imaginer le ton de mes mots. Et, ça c'est vraiment comique. 

Il s'avère que je n'ai à cet instant plus rien à dire ici. Alors bonsoir cher(s) lecteur(s).


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Ps : Ne soyez pas timide, dîtes moi, quel ton ?


Lundi 17 août 2009 à 21:25

J'avoue que je ne sais plus vraiment que vous raconter. Vous êtes peu à me lire, et je ne retire rien de l'écriture. Si demain je me prenais en main, peut-être me soulagerais-je pour un temps. J'ignore et me fous. Il y a peut-être quelque chose. Ce retour à l'enfance alors que j'aimerais m'échapper. Je ne suis plus une petite fille mais ils sont si nombreux à parler de moi comme telle. Inconsciemment. Qu'importe en vérité. Qu'importe sauf parfois. Ils me dégoûtent, me sont insupportables par moment, tous. Qui sait ? Ca n'est peut-être qu'un passage. Peut-être qu'à force de dénigrer les cases, je suis tombée dedans ?

Il paraît aussi, que je réfléchis à l'envers. Drôle d'idée, plaisante idée, au fond. Je ne suis pas vraiment à l'aise avec moi même en ce moment. C'est une sensation étrange. Elle m'avait quittée depuis bien longtemps. Je me dérange, je ne me conviens pas. Comme engoncée. M'occuper me rend toujours plus légère. Alors j'attends et je vis pour attendre.

Puis là, j'ai littéralement envie de raconter n'importe quoi. Par exemple, hier soir j'ai vu un pommier embrasser mon chat. Et, les crevettes applaudissaient. Bonsoir, mon chapeau est déjà tombé.



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Quoi ?

Lundi 10 août 2009 à 13:46

Le néant s'oppose à nous chaque fois que nous creusons profondément. C'est pour cette raison, sans doute, que peu de personne creuse. J'aurais développé l'idée, mais je me trouve ce soir à écouter la radio. Il faudrait vous décrire l'ambiance : Une demoiselle assise à cette table, qui avait déjà vécu tant d'histoires, écrivait. La chaleur étouffante de ces éternelles soirées estivales sur les épaules, le vague à l'âme et l'euphorie à la surface de ses pensées. Elle ne pensait pas vraiment, elle avait juste envie de trouver les mots justes. Oublier les répétitions, manier le verbe comme elle fait toubilloner sa main lorsqu'elle a décidé de dessiner. Elle désaprouve, c'est ce qui est le plus comique. Les apparences sont révulsantes, la vérité n'existe pas dans les illusions. Mais c'est un être paradoxal, c'est un être humain. Oui, elle aime les pléonasmes. Ils usent les mots. D'ailleurs, elle oublie ce à quoi elle songe, elle commence sa phrase et ne peut plus la finir puisque  déjà une autre pensée l'a traversée.

Non, ce ne sera pas fini, je n'ai pas envie. L'inachevé n'est pas mon genre, peut-être que ce soir, je suis tout à fait autre chose. Les pièces ont bougé. Une nouvelle partie d'échec a commencé. Ou alors rien, autre chose. Pamplemousse. Zigomar aussi sans doute.




Jeudi 23 juillet 2009 à 16:41

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Qu'est ce qui peut séparer un être humain sans expérience particulière ou douloureuse des autres êtres humains ? Où se fait la cassure entre lui et les gens ? Peu importe ce qui aurait pu être, ce qui compte c'est ce qui est. Il y a un an, je pensais qu'il y a avait un espoir, je forçais la prédestination, j'étais là pour sauver le monde. Est-ce donc la réaction logique lorsqu'on ne supporte plus la demi mesure et l'inaction. Lorsqu'on méprise et qu'on hait, on fabrique de l'amour et de l'espoir. On se renie sans s'en rendre compte, on devient instrument de la société en voulant la changer. Le pire sans doute, c'est qu'on se pense différent.

Je constate que les sentiments sont pour la plupart des inventions de notre cerveau, ils servent à nous intégrer à la société dans laquelle nous évoluons. J'aimerais savoir exactement ce qu'est un sentiment. Le dictionnaire donne une définition douteuse : "Connaissance plus ou moins claire donnée d'une manière immédiate : sensation, impression". Ca nous le savions déjà, et ça ne nous avance guère quant à l'existence des sentiments. nous les créons forcément, mais quelle est la valeur de cette création ? D'ailleurs deux facteurs s'opposent : sentimental et raisonnable. Quoiqu'on peut aussi remmettre en cause l'opposition de ceux ci, puisque la raison repose sur la réalité, or la réalité n'est jamais que subjective. La subjectivité est liée aux sentiments, à ce que l'on ressent. La raison dépend des sentiments ou l'inverse. Il n'y a pas si longtemps j'ai posé cette question : "Est ce que mes sentiments réels se sont ceux que je ressens où ceux que je pense avant de les ressentir ?". Je ne vous dirai pas ce qu'on m'a répondu, je crois que la réponse varie selon les personnes. Elle est peut être là, la fracture, d'ailleurs. Le 50/50 ne marche pas, c'est la non-décision. Il faudrait ne rien ressentir. Atteindre la neutralité absolue, voir les faits tels qu'ils sont. Ne plus dépendre de la réalité commune mais de la réalité qui existe.

Ou alors, je raconte des fadaises...

Edit : Un sentiment c'est une réaction chimique.

Lundi 20 juillet 2009 à 12:58

 
Il m'arrive de rêver, à une plateforme au dessus de l'agitation. Un angle de vue différent, ce qui est drôle c'est que vous aurez remarqué que si on enlève "angle de vue" on peut lire "Un différent", oui, indifférent. N'être touchée par rien, au fond, ça n'a pas quelque chose que j'ai véritablement voulu, c'est simplement arrivé. On se retrouve au milieu de 80 000 personnes qui hurlent et sautent sur une mélodie simplette à laquelle on a ajouté un débit de conneries et on se rend compte du fait énoncé précédemment. On finit aussi par être d'accord avec l'amoureux qui vous disait quelques jours avant que l'important était le contenu et pas la manière. Notre société est faite de dorures qu'on appellent valeurs,  morales, et quête d'une normalité dont personne vraiment ne connait l'allure. A l'intérieur de celle ci, c'est vide et mort, corrompu sans doute. 

***

"
Qu'il était beau, son visage. Qu'il était supra-terrestre, quand elle le disait ! Une tristesse omnisciente flottait, claire et froide, au fond de ses yeux, qui semblait avoir souffert toutes les souffrances imaginables et leur avoir dit oui. Les lèvres parlaient péniblement, entravées, comme on parle quand on a le visage raidi par un grand froid ; mais, entre les lèvres, aux commissures, sur la pointe fuyante de la langue qui ne se montrait que rarement, se jouait, par contraste avec la voix et le regard, une sensualité douce et exquise, un fervent désir de volupté. Un petit frisson tombait sur le front calme et lisse, et, de ce coin de peau affluait, de temps en temps, comme un souffle vivant, cette onde de ressemblance virile, de magie hermaphrodite. Je l'écoutais, apeuré et pourtant comme assoupi, à demi absent."

Le Loup des steppes - Hermann Hesse, p. 100.

 

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