Dimanche 19 avril 2009 à 10:56

Ce qui m'exaspère le plus ce doit être cette demi-mesure, cette complaisance dans la médiocrité. Ce qui me dégoute c'est cette connerie, choisie, cultivée comme un rang de tomates. Puis, cette manière de répondre que comme tout le monde est dans le même bateau, il n'y a pas lieu d'en sortir. Je me suis rarement sentie aussi mal, embarrassée de moi même, irritée par ce que je ne sais pas et qui m'aiderait sans doute. Entre deux eaux, incapable de choisir entre dégout et indifférence profonde. Comme tout est vain, ça n'a aucun espèce de sens de haïr les gens, mon inexpérience me conforte dans cette idée. Il y a aussi cette angoisse d'être encore plus seule que je ne le suis déjà. Personne ne sait, parce que ça n'a aucun intérêt de raconter l'incompréhensible. La raison de cette solitude, c'est l'ambiguïté de mes pensées, je me contrefous de tous, sans pour autant les haïr. J'aime la facilité dans laquelle ils me plongent, et étonnement j'en ai besoin.

Lorsque j'entends du Jazz, je sens, je sais que je ne suis pas de maintenant. Je n'étais pas faite pour regarder le monde encastré dans le mur à cause de l'Homme attaché à son individualisme mais sans aucune individualité. Je n'en peux plus. On me détruit chaque jour un peu plus, et peut être que c'est ce que je veux. Je n'en peux plus de cette indécision, qu'ils me détruisent, me fassent les haïr définitivement, ça n'a aucune importance. Mes pensées me sortent par les yeux, je dois savoir. Quoique je fasse, je suis impuissante, rongée. Je devrais partir. 

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Edit : On finit par se calmer. On saura, c'est une question de réflexions. On ne peut pas stagner.
Je ne veux pas que mon chat meurt (Ah bon ?).

Jeudi 12 mars 2009 à 22:36

Et, vous vous matraquez de spectaculaire et de larmoyant, vous aimez ceux qui vous mentent, et votre merde. Et puis rien. Eternel recommencement.

Jeudi 26 février 2009 à 22:03


 
Note du 20 Février.

"J'ai l'impression qu'il ne peut rien ressortir de ce vide. Je tourne en rond, je ne sais pas et je n'ai jamais su qui j'étais. Je personnifie mes contradictions : nous sommes trois maintenant. Les traits de caractère engoncent, je ne veux pas nous réduire à quelques pauvres mots que j'aurais mal choisi. De plus en plus, je sens que je n'ai rien à dire. Ma futilité cachait ce vide de pensées, d'idées. J'ai cette vie simple et profondément ennuyeuse. J'ai ce rien si nécessaire, ces projets, ces rêves mais je ne les sens même plus me remplir. Je ne suis plus certaine de mes souvenirs, comment distinguer la fiction de la réalité quand sans cesse je les ai voulu confondues ? J'ai tout oublié : mon opinion tranchante, mon indépendance, ma dureté feinte. Ca ne me rend même pas triste, je vais bien à dire vrai. Assise sur ce lit, à regarder cette montagne, je vais bien. Je sens mes douces contradictions se côtoyer sans jamais se combattre. Je ne suis que le produit de mes lectures, de Leurs réflexions, l'oreille attentive. Je suis l'image, le déjà vu. Incapable de coucher sur le papier ce que je suis, j'attends de basculer d'un côté ou de l'autre. Je sais où va ma préférence, mais les deux autres ne sont pas d'accord, et je ne sais prendre en main les choses, ce matin je suis au début d'une nouvelle page qu'on arrive pas à écrire - en poussant loin la paranoïa -. J'imagine ça d'ici : "Que lui faire penser, elle arrive à un moment décisif, dois-je marquer ce moment où la laisser encore douter ?". Cette pensée me fait rire ; ce serait tellement plus simple. Il s'agit de moi, et uniquement de moi : seule dans ma tête vide. Je stagne, entre deux eaux, j'attends. Je ne m'ennuie pas, je ne souffre pas, je suis insatisfaite de ma condition voilà tout. Voici deux jours, je me trouvais écoeurante, j'ai eu une sourde envie de me faire du mal. Maintenant, ça me fait sourire, là encore je choisissais la facilité : le dégoût de soi plutôt que la réaction. Je supporte difficilement cet état d'indécision, ces contradictions et les marques que je porte. Je me suis imaginée indépendante, mais n'ai-je pas finalement toujours été prisonnière de leurs flatteries ? Je ne saurais dire si je veux ou non rentrer, la moindre décision est impossible. Vide encéphalique. "Une claque dans ta gueule !", mais personne n'est là pour me la donner et me secouer, je m'enfonce tout en me sentant bien. J'aurais presque envie de retournée six mois en arrière, voir qu'elle gamine j'étais. Comme toujours, j'ai l'impression qu'elles ont toutes été autre. Je regarde une photo, je sais que c'est moi mais je ne me reconnais pas. Je suis si peu ce que je reflète, à moins que ce soit ce reflet que je dois trouver. Mais, de toutes façons, est il possible de ne pas finir par être tel que les autres vous voient ? Je me dis que je n'ai rien caché, se sont juste les autres qui n'ont pas su voir. [...] D'avance, avant même d'avoir relu je déteste ce que je viens d'écrire, comme prévu, je me renie. J'étais lassée et tranchante, réfléchie et impulsive mais j'étais quelqu'un. Aujourd'hui je n'ai aucune limite, mais je ne suis pas libre. Emprisonnée par ces limites inexistantes, ce vide. Pour me savoir, il faudrait que je trouve ce moment, cet endroit où je me sens profondément bien. Ce qui me vient à l'esprit me révulse, et prouve combien je suis dépendante. Dès que je prononce un mot je m'efface. Il ne s'agit plus d'arriver à devenir ce que je suis mais d'être quelqu'un que je ne suis pas vraiment. J'ai fait trop de déclarations, j'ai affectionné le pathétique et oublié trop vite que "tout le monde il est pas beau et gentil". Je suis devenue inconsciente. Ai-je un jour été consciente ? Mon environnement ne le permet pas, non je n'ai jamais vraiment vu. Vaguement senti tout au plus. J'ai sans doute un peu régressé, je me suis laissée prendre au jeu de la facilité par lassitude sans doute. J'en suis même arriver à ne plus pouvoir lire.. Pourquoi ? Par flemmardise, par faiblesse. Je ne suis pas quelqu'un qui apprend de ses erreurs parce que si c'était à refaire il est probable que je les referais, sans hésitation. [...]."


Et puis, Lundi j'étais. Déjà, les mots écris ce matin là ne valaient plus rien.

 
"Dans un instant, je me renierai, je le sais, je le veux, et je me trahis déjà."
Sartre.

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