Lundi 15 juin 2009 à 0:18

Comme on le constate, il embarrasse.
Ou embrasse.
Rions du paradoxe éternel.
Plusieurs, non ! Myriade dans l'unique.
Silence ! Et si on allait au Prisunic ?

Mercredi 22 avril 2009 à 19:27

Je n'ai jamais aimé les choses trop faciles, sans doute parce que j'ai toujours tout eu sans effort. Je me souviens quand avoir une bonne note comptait, et un grand sourire se plante sur mon visage pâle. Ce que j'ai pu être conne, puérile, insensée. Rien n'a d'importance, et c'était toute ma vie. J'éclate de rire, la larme à l'oeil. Quelle vie cher lecteur ! Quelle vie ! Plus vous en savez, plus vous prenez conscience que vous ne savez rien. Je n'arrivais à rien quand ça comptait, maintenant que la priorité est ailleurs, je suis brillante. Quelle bêtise. Mon salut serait il dans l'abandon ? L'exemple est simplet je vous l'accorde, mais vraiment parlant sur ma faculté à combler avec tout et n'importe quoi.

Le Loup des steppes - Hermann Hesse - p.59-60

"Je regardais cette homme aimable avec sa bonne figure de savant, je trouvais la scène, au fond, un peu ridicule, mais je jouissais comme un chien affamé de cette bribe de chaleur, de cette gorgé d'affection, de cette bouchée d'estime. Le Loup des steppes, Harry, ricanait, attendri ; la bave inondait sa gueule sèche ; la sentimentalité le faisait ployer malgré lui. Moi, je continuais à m'embrouiller avec zèle dans tout mes mensonges (...). Et lorsqu'il m'invita sincèrement à passer la soirée cette soirée chez lui, j'acceptai avec reconnaissance, je le priai de transmettre mes hommages à sa femme, et toutes ces paroles et tous ces sourires me faisaient mal aux gencives, déshabituées de ce genre d'efforts. Tandis que moi, Harry Haller, me trouvais là, dans la rue, amadoué et flatté, poli et courtois, souriant à la bonne figure myope de cet homme aimable, l'autre Harry se tenait à son ombre et ricanait lui aussi. Il se dressait sarcastique et se disait que j'étais un drôle de type, hypocrite et loufoque, qui, il y avait à peine deux minutes, montrait furieusement les dents à toute cette terre maudite et qui, maintenant au premier mot inoffensif d'un bon bourgeois respectable, volait au devant de lui, attendri, zélé, touché, et se vautrait comme un porc dans la joie d'avoir trouvé un petit bout d'estime, de gentillesse et de bienveillance."

***

Ah, si le ridicule tuait...

Mercredi 1er avril 2009 à 14:44

Je manque de rigueur, la preuve, je n'ai pas fini le dernier article. Ca arrive souvent quand je m'ennuie en écrivant, si je m'ennuie c'est que vous aussi, si je m'ennuie c'est que je ne suis pas allée au fond des choses. 

« Et nous crevons par la Blague, par l'ignorance, par l'outrecuidance, par le mépris de la grandeur, par l'amour de la banalité, et le bavardage imbécile. »
[ Gustave Flaubert ]

http://iougenaie.cowblog.fr/images/fleureparmarilou.jpg

"Je pleure trop au dedans pour pouvoir pleurer au dehors."
[Flaubert]

J'écoute de la musique qui raconte des histoires connes, je pleure quand on me dit des choses d'une réalité et d'une beauté désarmante, je lis, je répète, je me dis que l'école crée le conformisme de la pensée. Je me dis que dans le fond je m'en fous. Je regarde les gens se complaire dans la médiocrité, j'essaie de ne pas m'y enfoncer encore plus (peut être que j'y suis au fond ? Comment le saurais-je après tout ?), je me débats dans cette mélasse. Je cherche la vérité, mais je ne la trouve pas, je ne la mérite pas. Comme vous, je suis un mensonge. Je ne veux pas ça pathétique, je vous assure. Je repense à cette histoire de papier bulle, je crois que c'est pire chez moi : des cousins et des couettes parfaitement opaques qui empêchent de voir, d'entendre, même de sentir. Quand on gratte un peu, on entrevoit, mais rien de conséquent. On fini par être l'inconscience ou la crédulité incarnée. Je n'avais plus pleuré depuis Février. J'ai souris, mais d'un sourire un peu amer. J'aimerais être le Te Deum de Lully, si on matérialisait ce que je veux parvenir à être je voudrais que ce soit cette musique, forte et profonde, puissante et mystérieuse. Je m'égare en futilité. Je voudrais m'abandonner.

Dimanche 15 mars 2009 à 14:44

La tension entre l'artiste et la composition, je n'y ai pas pensé plutôt parce que j'étais obnubilée par mon envie de violence, que soit dit en passant je n'ai absolument pas assouvie puisque je n'aurais pas pu exploser correctement la composition à cause de mon manque de force. Mais passons, cette tension existe puisque l'oeuvre, est issue de moi. Alors,  ce n'est plus une tension suggérée mais une tension bien réelle, ma composition ne prend plus tout son sens à travers la réaction de l'autre quand il est agressé, mais elle se suffit à elle même puisque elle a subie un choc qui dénote une tension entre l'artiste et son oeuvre. Quoique si on considère que pour qu'il y ait tension, il faut qu'on pense cette tension, on raye par conséquent mon raisonnement puisque il faut alors forcément un "spectateur" qui pensera la tension et la fera exister. L'oeuvre seule n'est rien qu'un volet avec des collages et de la peinture bleue dans lequel on a fait un trou avec une masse. A moins que...

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