Je savais qu'en mettant cette musique là ce ne serait pas les bons mots qui sortiraient, oui j'en avais conscience, possible que si ça avait une quelconque importance, j'aurais choisi Vivaldi ou Lully, mais je m'en fous.
Ce matin alors que je m'épilais, je vivais en direct l'esclavagisme de nos sociétés modernes. Pire que la corpulence ou la taille, l'épilation se doit d'être la même pour toutes (oui, la mode est machiste). De là, je pourrais me demander si la société a influencé ma haine des poils, mais je sais bien que oui, comme elle a influencé le reste. Cette influence, d'ailleurs, ne serait pas néfaste si elle ne conduisait pas inévitablement à ce que l'on sait. Remettre tout en cause est vertigineux et inutile, et pourtant l'amour du contingent me pousse à imaginer ce que serait le monde si l'Homme avait voulu la femme poilue, ou encore si il n'y avait jamais eu de majorité : si les groupuscules aux pensées diverses et variées ne s'étaient pas hiérarchisés. Pensez vous que Marie-Antoinette, Anne d'Autriche, ou Mme de Montespan s'épilaient ? Elles étaient pourtant considérées comme de belles femmes. Toutes catastrophiques à leur manière, mais on leur pardonne puisqu'on se souvient d'elles.
"Bien que certaines personnes considèrent la pratique de l'épilation comme un phénomène de mode relativement récent, il n'en est rien. Depuis la nuit des temps, toutes les civilisations ont en effet tenté d'éloigner le poil, symbole d'animalité et d’impureté, en essayant de le domestiquer ou de le supprimer. Les premières traces d’outils créés par l’homme ayant pu servir à l’épilation, comme des pinces à épiler rudimentaires, ont été ainsi retrouvées dans des sépultures datant de la préhistoire. Mais c’est à partir du 3ième millénaire avant J-C que semble s’être développée une véritable culture de l’épilation, notamment sous l’influence des croyances religieuses de l'époque."
Bien, nous sommes fixés. L'épilation est une volonté masculine mais intemporelle.