Dimanche 10 mai 2009 à 14:14

"Ce qu'il y a avec les gens qui savent c'est que lorsqu'ils vous disent une vérité, il n'y a pas d'arrogance seulement l'aplomb de l'expérience. Vous, vous écoutez, vous essayez d'échapper à cette parole qui si elle vous atteignait vous briserait et vous répondez un vague "je ne sais pas". C'est étonnant comme ces cinglantes réflexions vous coupent de tous vos moyens. Vous êtes là, le regard vide, telle une sotte. Vous avez presque envie de pleurer : les larmes des idiots qui fuient la plombante vérité. "
Eugénie. 03/05/09
(Entretien entre Boris et Lola, Les chemins de la liberté, tome 1 de Sartre.)

J'ai envie de vous dire que je pense souvent que si dans un salle remplie de gens, tout le monde est persuadé qu'il y a au centre de la dite salle une énorme masse noir mouvante alors celle ci existera. 
 

Samedi 9 mai 2009 à 21:03

Il paraît que les artistes utilisent les mensonges pour dire la vérité, il paraît que les grands acteurs sont schizophrènes, il paraît que ce tourbillon d'ailleurs et d'autres vous emporte, vous fait vous sentir être, il paraît...

Les sorcières mégalomanes n'existent pas, les fées non plus,  aucun conteur ne vous sauvera, vous, la princesse en détresse. Vos rêves ne se réaliseront sans doute pas : six milliards de cons se partagent un monde en lambeaux. Mais, ne prenez pas cette mine de merlan frit : soyez heureux vous pouvez rêver ! Vous faites partie de la partie du monde qui domine autrement dit qui laisse le Sud crever de faim. Le plus drôle dans ce couplet profondément pessimiste c'est que vos rêves se résument sans doute à avoir des enfants, une belle voiture et une grande maison, avec un chien de garde nommé Doogy, alors je vous rassure ça arrivera ! Passons, ça n'est pas l'humeur.

Il paraît que je suis intolérante... En tous cas, parfois il se passe des choses... magiques ?

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Good night, and good luck.

Dimanche 19 avril 2009 à 10:56

Ce qui m'exaspère le plus ce doit être cette demi-mesure, cette complaisance dans la médiocrité. Ce qui me dégoute c'est cette connerie, choisie, cultivée comme un rang de tomates. Puis, cette manière de répondre que comme tout le monde est dans le même bateau, il n'y a pas lieu d'en sortir. Je me suis rarement sentie aussi mal, embarrassée de moi même, irritée par ce que je ne sais pas et qui m'aiderait sans doute. Entre deux eaux, incapable de choisir entre dégout et indifférence profonde. Comme tout est vain, ça n'a aucun espèce de sens de haïr les gens, mon inexpérience me conforte dans cette idée. Il y a aussi cette angoisse d'être encore plus seule que je ne le suis déjà. Personne ne sait, parce que ça n'a aucun intérêt de raconter l'incompréhensible. La raison de cette solitude, c'est l'ambiguïté de mes pensées, je me contrefous de tous, sans pour autant les haïr. J'aime la facilité dans laquelle ils me plongent, et étonnement j'en ai besoin.

Lorsque j'entends du Jazz, je sens, je sais que je ne suis pas de maintenant. Je n'étais pas faite pour regarder le monde encastré dans le mur à cause de l'Homme attaché à son individualisme mais sans aucune individualité. Je n'en peux plus. On me détruit chaque jour un peu plus, et peut être que c'est ce que je veux. Je n'en peux plus de cette indécision, qu'ils me détruisent, me fassent les haïr définitivement, ça n'a aucune importance. Mes pensées me sortent par les yeux, je dois savoir. Quoique je fasse, je suis impuissante, rongée. Je devrais partir. 

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Edit : On finit par se calmer. On saura, c'est une question de réflexions. On ne peut pas stagner.
Je ne veux pas que mon chat meurt (Ah bon ?).

Mercredi 8 avril 2009 à 23:06

Je savais qu'en mettant cette musique là ce ne serait pas les bons mots qui sortiraient, oui j'en avais conscience, possible que si ça avait une quelconque importance, j'aurais choisi Vivaldi ou Lully, mais je m'en fous.

Ce matin alors que je m'épilais, je vivais en direct l'esclavagisme de nos sociétés modernes. Pire que la corpulence ou la taille, l'épilation se doit d'être la même pour toutes (oui, la mode est machiste). De là, je pourrais me demander si la société a influencé ma haine des poils, mais je sais bien que oui, comme elle a influencé le reste. Cette influence, d'ailleurs, ne serait pas néfaste si elle ne conduisait pas inévitablement à ce que l'on sait. Remettre tout en cause est vertigineux et inutile, et pourtant l'amour du contingent me pousse à imaginer ce que serait le monde si l'Homme avait voulu la femme poilue, ou encore si il n'y avait jamais eu de majorité : si les groupuscules aux pensées diverses et variées ne s'étaient pas hiérarchisés. Pensez vous que Marie-Antoinette, Anne d'Autriche, ou Mme de Montespan s'épilaient ? Elles étaient pourtant considérées comme de belles femmes. Toutes catastrophiques à leur manière, mais on leur pardonne puisqu'on se souvient d'elles.


"Bien que certaines personnes considèrent la pratique de l'épilation comme un phénomène de mode relativement récent, il n'en est rien. Depuis la nuit des temps, toutes les civilisations ont en effet tenté d'éloigner le poil, symbole d'animalité et d’impureté, en essayant de le domestiquer ou de le supprimer. Les premières traces d’outils créés par l’homme ayant pu servir à l’épilation, comme des pinces à épiler rudimentaires, ont été ainsi retrouvées dans des sépultures datant de la préhistoire. Mais c’est à partir du 3ième millénaire avant J-C que semble s’être développée une véritable culture de l’épilation, notamment sous l’influence des croyances religieuses de l'époque."


Bien, nous sommes fixés. L'épilation est une volonté masculine mais intemporelle.

Samedi 14 mars 2009 à 17:24

"Il est de notre devoir de tout faire et même plus pour sauver ce monde. (...) J'espère me tromper, je n'y crois pas, mais je l'espère. un univers mental ne renonce jamais à lui même si des forces extérieures ne l'y contraignent pas..."
Bertrand Meheust - Philosophe pessimiste méthodique sur France inter ce matin vers 9h -

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